Hollande et Juppé, deux outsiders qui montent

Par latribune.fr  |   |  341  mots
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Selon le baromètre établie par CSA pour Les Echos, l'ex-premier secrétaire du PS recueille 43% de bonnes opinions chez les électeurs toutes tendances confondues, à 7 point seulement de DSK et le ministre des Affaires étrangères est désormais la personnalité de droite préférée des Français.

Lentement mais sûrement, à gauche comme à droite, deux outsiders sont en train de gagner du terrain à un an de l'élection présidentielle. Le premier est officiellement candidat, le second se garde d'afficher une quelconque ambition en la matière. Mais pour Dominique Strauss-Kahn, toujours favori côté PS, et Nicolas Sarkozy candidat naturel de l'UMP, la montée en puissance dans les sondages de François Hollande et d'Alain Juppé constitue une donnée non négligeable dans leur stratégie électorale.

Hollande devance Aubry

Selon le nouveau baromètre politique mensuel réalisé par l'institut CSA pour "Les Echos", l'ex-Premier secrétaire du PS n'est plus qu'à 7 points de Dominique Strauss-Kahn. François Hollande est crédité de 43% de bonnes opinions, contre 50% pour le directeur général du FMI, qui n'a pas encore dévoilé ses intentions. Et il devance d'un point Martine Aubry (42%).

L'actuel patronne des socialistes pourra toujours se consoler en constatant qu'elle obtient un meilleur score chez les sympathisants socialistes: 74%, contre 71% pour Dominique Strauss-Kahn et 67% pour le député de Corrèze. De son côté, Dominique Strauss-Kahn est très loin de susciter l'engouement des classes populaires : seuls 39% des ouvriers ont une bonne image de lui, contre 69% des cadres.

Alain Juppé arrive juste derrière DSK et Hulot

Dans ce même baromètre, Alain Juppé se hisse à la troisième place avec 46%, talonnant Dominique Strauss-Kahn mais aussi l'écologiste Nicolas Hulot, tous deux crédités de 50% de bonnes opinions. La cote d'amour du ministre des Affaires Etrangères pourrait relancer les interrogations, à droite, sur l'opportunité d'une candidature de Nicolas Sarkozy en 2012, même si le sondage ne porte pas sur les intentions de vote. Seuls 32% des sondés font en effet confiance au chef de l'Etat pour "affronter efficacement les problèmes du pays", soit huit points de moins que François Fillon, stable à 40%.

Ce sondage a été réalisé par téléphone les 10 et 11 mai sur un échantillon national représentatif de 953 personnes, d'après la méthode des quotas.