Deuxième jour de baisse consécutif pour le CAC 40

Nouvelle séance de repli à la Bourse de Paris. L'euro se stabilise autour de 1,27 dollar. Schneider enregistre une forte baisse après avoir annoncé une acquisition aux Etats-Unis. A l'inverse, Rhodia est recherché suite à une recommandation d'analyste.

Dès le début de séance, le CAC 40 s'est installé dans le rouge. L'indice n'a jamais comblé son retard. Il n'a gère évolué suite aux dépenses et revenus des ménages américains. De plus, avant l'annonce d'une croissance américaine inférieure aux attentes vendredi, l'indice parisien avaient touché de nouveaux plus hauts de cinq ans et demi. Les investisseurs se montrent prudents en ce premier jour d'une semaine qui sera marquée par la réunion du conseil de la Banque centrale européenne, jeudi, ainsi que par les chiffres de l'emploi américain en octobre, vendredi. La perspective des élections de mi-mandat la semaine aux Etats-Unis limite également les initiatives.
Schneider, cède du terrain après avoir annoncé le rachat d'Americain Power Conversion. Cette acquisition sera en partie financé par une augmentation de capital.

Les valeurs d'assurance évoluent en ordre dispersé, Axa étant affaibli par un article de presse lui prêtant un intérêt pour l'assureur britannique Standard Life.

A la clôture, le CAC 40 recule de 0,63% à 5.362,23 points après avoir progressé pendant cinq semaines d'affilée. A Londres, le Footsie baisse de 0,48% et, à Francfort, le Dax perd 0,04%.

Les revenus des ménages américains ont augmenté de 0,5% le mois dernier, après une hausse de 0,4% en août et en juillet. Dans le même temps, leurs dépenses ont augmenté de 0,1%, après une progression de 0,2% en août. Les analystes tablaient sur des hausses de respectivement 0,3% et 0,2%.

En forte baisse ce soir, le baril de brut léger de qualité WTI repasse sous les 59 dollars. Des fonds d'investissement réaliseraient des dégagements, selon des sources industrielles citées par Reuters. Les opérateurs évoqueraient également un ralentissement de la demande chinoise et l'anticipation d'un rebond des stocks américains. Le dollar cote 1,2713 pour 1 euro, la statistique américaine du jour n'ayant guère entraîné d'évolution sur le marché des changes.


Après avoir été reporté de cotation jusqu'à midi, l'action Schneider perd 7,19% à 82 euros. Le groupe a annoncé être parvenu à un accord en vue de l'acquisition d'American Power Conversion, spécialisé dans l'énergie sécurisée, pour environ 6,1 milliards de dollars. L'opération sera financée en numéraire et en dette, ainsi que par une augmentation de capital de 1,2 milliard d'euros.

Axa baisse de 1,07% à 29,66 euros. Le groupe envisage de lancer une offre de 10,4 milliards d'euros sur l'assureur britannique Standard Life, selon le Sunday Express. Les deux sociétés ont refusé de commenter cette information.

EADS perd 0,42% à 21,45 euros. La compagnie aérienne australienne Qantas Airways a commandé huit Airbus A380 supplémentaires, le très gros porteur dont les délais de livraison ont été prolongés. Qantas avait initialement commandé douze A380 et pris une option sur douze appareils supplémentaires en 2000. La compagnie Emirates a quant à elle annoncé qu'elle allait envoyer une équipe d'audit chez Airbus avant d'engager des discussions sur le retard de production de l'A380 et sur son surpoids, estimé à 5,5 tonnes.

Plus forte baisse du CAC 40, Mittal Steel recule de 2,51% à 32,99 euros après un gain de 6,3% la semaine dernière.

Eiffage abandonne encore 2,9% à 72 euros, toujours affecté par les informations de La Tribune selon lesquelles le groupe pourrait être tenté de se rapprocher de son homologue espagnol Obrascon Huarte Lain (OHL) pour diluer la participation de 32% détenue par Sacyr dans son capital.

Lafarge cède 0,57% à 105,40 euros. Le cimentier mexicain Cemex, numéro trois mondial du secteur, tente d'acquérir l'australien Rinker pour 12,8 milliards de dollars, selon Les Echos. Cette opération lui permettrait de ravir à Lafarge la place de leader mondial dans les granulats.

Total recule de 0,56% à 53,35 euros. Le groupe a annoncé qu'il resterait en Bolivie en dépit de la nationalisation du secteur des hydrocarbures annoncée par le président Evo Morales. Total a signé vendredi un nouveau contrat avec les autorités du pays et le ministre bolivien de l'Energie a annoncé que le groupe s'était engagé à investir 1,9 milliard de dollars en Bolivie.

Enfin, Suez gagne 0,34% à 35,28 euros et Gaz de France est stable à 31,70 euros. Auparavant à la tête de Suez, Gérard Mestrallet va prendre la direction du nouveau groupe issu de la fusion et Jean-François Cirelli sera nommé vice-président alors qu'il dirigeait Gaz de France avant l'opération.


Olivier Auberger
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