Hidalgo propose Scootlib', une moto en libre service, sur le modèle du Vélib'

Par latribune.fr  |   |  387  mots
Entre 3.000 et 5.000 Scootlib' pourraient être mis à disposition des usagers à Paris et dans les banlieues.
La candidate socialiste à la mairie de Paris veut lancer un projet de deux-roues électriques en libre-service.

L'idée d'Anne Hidalgo de créer des Vélib' électriques a fait du chemin... Au point de se transformer en projet Scootlib'. La première adjointe au maire de Paris compte, si elle est élue, effectuer une vaste enquête auprès des parents d'adolescents et des associations de deux-roues, a-t-elle dévoilé ce week-end au Journal du Dimanche. Le but : déterminer les conditions dans lesquelles un projet de scooters en libre-service pourrait voir le jour à Paris et dans les banlieues voisines.

Entre 3 et 10 euros de l'heure

"Il ne faut surtout pas y voir un projet farfelu, a-t-elle déclaré au journal, anticipant les critiques. "Ce système existe ailleurs, à Barcelone et San Francisco, dans des versions différentes. Nous souhaitons l'adapter à Paris, où on constate une envie croissante de se déplacer en deux-roues motorisé", a-t-elle ajouté.

Les scooters imaginés par la candidate socialiste seraient 100% électriques, équipés de GPS, rechargeables et disposeraient d'une autonomie de 40 à 90 km. Des start-ups parisiennes travailleraient déjà sur des prototypes de bornes de rechargement innovantes, misant sur l'énergie solaire par exemple.

Entre 3.000 et 5.000 Scootlib' pourraient ainsi être mis à disposition des usagers, estime Anne Hidalgo, pour un tarif de 3 à 10 euros de l'heure.

Les défis : sécurité, hygiène, stationnement... 

Mais le projet ne verra pas le jour immédiatement. Une enquête préalable sera menée, notamment centrée sur les questions de sécurité. En 2013, les usagers de motocyclettes représentaient près de 20% des tués sur les routes en France, selon l'association Prévention Routière. Et, d'après les derniers chiffres de la préfecture de police de Paris, sur les 29 tués à aris en 2013, 5 étaient des piétons, 4 des cyclistes et deux des motards.

Les questions d'hygiène du casque associé à chaque véhicule, du coût des dégradations que subiront ces derniers et de l'espace réquisitionné sur des trottoirs déjà saturés demanderont aussi des réponses.

Enfin, ultime défi : le manque de places de stationnement, déjà un problème pour les scooters "privés". Anne Hidalgo promet de créer 20.000 places supplémentaires, rappelle le JDD. Nathalie Kosciusko-Morizet, la rivale UMP, parle également de 50.000 places de stationnement et veut demander une légalisation de la remontée interfile sur le périphérique.