Paris va appliquer un péage poids lourds sur son périphérique

Par latribune.fr  |   |  358  mots
Le périphérique parisien.
Le Conseil de Paris devrait voter à la fin du mois de septembre l'application d'un péage pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes transitant sur le boulevard périphérique de la capitale.

Le Conseil de Paris s'apprête à voter fin septembre la mise en fonctionnement du péage de transit poids lourds sur le boulevard périphérique, successeur de l'écotaxe, a-t-on indiqué dimanche à la Mairie de Paris, confirmant une information au JDD.

Le dispositif, tel qu'il sera présenté les 29 et 30 septembre lors du Conseil de Paris, se découpe en deux parties : une première "marche à blanc" dès le 1er octobre, avec activation du système mais "on ne fait pas payer" et la mise en œuvre définitive à partir du 1er janvier 2015, précise à l'AFP Christophe Najdovski, adjoint EELV chargé des transports.

0,13 euro par kilomètre

La taxe, qui ne touche que les camions de plus de 3,5 tonnes, s'élèvera en moyenne à 0,13 euro par kilomètre et devrait rapporter cinq millions d'euros par an à Paris, 550 millions pour l'ensemble du pays.

Ce dispositif  "n'est que la déclinaison parisienne de décisions prises cet été" au niveau du gouvernement, justifie Christophe Najdovski.

Il a précisé que le boulevard périphérique parisien, ainsi que l'ensemble des autoroutes d'Ile-de-France, faisaient partie des 4.000 kms touchés par ce péage dans l'Hexagone.

Le 26 juin, l'Assemblée nationale a en effet adopté un amendement gouvernemental qui remplace l'écotaxe par un péage de transit poids lourds. Sa date d'entrée en vigueur était fixée au 1er janvier 2015, précédée pendant trois mois par "une marche à blanc à l'automne".

Transit international

A la fin d'une semaine marquée par un pic de pollution en Ile-de-France et alors que la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, se rend avec François Hollande au sommet pour le climat à New-York mardi, ce péage entend s'attaquer au "transit international" du boulevard périphérique, "source de beaucoup de nuisances pour les riverains", a indiqué M. Najdovski.

Balayant les critiques sur une possible augmentation des prix, notamment de denrées alimentaires, en région parisienne du fait de ce nouvel impôt, l'élu EELV explique : "Le montant de cette taxe est extrêmement modeste" et vise à inciter le report vers les autres modes de transport, ferroviaire ou fluvial".