Wall Street se reprend malgré les inquiétudes sur l'emploi

Les places américaines sont repassées dans le vert ce jeudi malgré le niveau record atteint par les demandes hebdomadaires d'allocations de chômage. Les marchés attendent une adoption rapide du plan de relance. Le Dow Jones gagne ainsi 1,34% à 8.063 points, le Nasdaq progresse de 2,06% à 1.546 points et S&P 500 prend 1,63% à 846 points.

Après avoir ouvert dans le rouge, les marchés new-yorkais sont repassés dans le vert ce jeudi. Les indices sont repartis à la hausse alors que l'adoption du plan de relance au Sénat semble se préciser. "Nous espérons voter aujourd'hui. Avons-nous les voix nécessaires ? Nous pensons que oui. Nous pensons que nous pouvons trouver deux républicains de bonne volonté qui veulent agir pour le pays", a ainsi expliquer le chef de la majorité démocrate à la chambre haute du Congrès, Harry Reid.

En début de séance, les investisseurs ont réagi au niveau record des nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations de chômage. De quoi raviver leurs inquiétudes sur l'état de santé du marché de l'emploi américain, en attendant la publication ce vendredi des chiffres officiels du chômage pour le mois de janvier.

Le Dow Jones gagne ainsi 1,34% à 8.063 points, le Nasdaq progresse de 2,06% à 1.546 points et S&P 500 prend 1,63% à 846 points.

Sur le front des statistiques, les nouvelles demandes d'allocations chômage ont donc atteint la semaine dernière leur plus haut niveau depuis octobre 1982, avec 626.000 dossiers déposés. Les analystes ne s'attendaient qu'à 580.000 nouvelles inscriptions. En moyenne ajustée sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif d'une tendance, le nombre des demandes hebdomadaires de chômage s'établit à 582.250 dossiers, son plus haut niveau depuis décembre 1982.

Par ailleurs, les commandes à l'industrie ont baissé de 3,9% en décembre par rapport à novembre, signant leur cinquième mois consécutif de baisse. Une première depuis la création de cette série statistique en 1992. Le consensus des économistes tablait sur un repli moins important de 3%. Sur l'ensemble de l'année 2008, les commandes à l'industrie n'ont progressé que de 0,4%, leur plus mauvaise performance depuis 2002.

Du côté des valeurs, Bank of America a mis un terme à sa chute, gagnant 4,04% à 4,89 dollars. Mercredi, la banque de Caroline du Nord avait plongé de plus de 11%, sous l'effet de rumeurs de marché faisant état d'une possible nationalisation de la première banque américaine en termes d'actifs. L'établissement a déjà reçu une nouvelle aide de l'Etat de 20 milliards de dollars début janvier pour lui permettre de digérer le rachat de la banque d'affaires Merrill Lynch dont les pertes ont dépassé les 15 milliards de dollars au quatrième trimestre 2008. Sans ces dernières, Bank of America a perdu 1,79 milliard de dollars sur la même période, sa première perte en dix-sept ans.

Wal-Mart gagne 4,61% à 48,56 dollars. Le premier distributeur mondial a fait état d?une hausse de 2,1% de ses ventes aux Etats-Unis en janvier, à nombre de magasins constants et hors carburants. Une performance supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur une progression de 1,1%. Le chiffre d?affaires de l?enseigne s?est élevé à 27,7 milliards de dollars le mois dernier, permettant à Wal-Mart de dépassé les 400 milliards de dollars de revenus sur l?ensemble de son exercice achevé fin janvier.

Sur le même secteur, Macy?s grimpe de 4,93% à 8,73 dollars. La chaîne de grands magasins, qui a annoncé la suppression de 7.000 emplois en début de semaine, a vu ses ventes reculer de 4,5% en janvier, à base comparable. Target gagne 3,03% à 32,29 dollars après avoir annoncé un repli de 3,3% de ses ventes en janvier. Et le spécialiste de l?habillement Gap prend 5,73% à 11,26 dollars. Pourtant, ses ventes ont plongé de 23% le mois dernier, contre une baisse de 15% attendue par les analystes. Mais le groupe a revu à la hausse ses prévisions de bénéfices.

Cisco gagne 3,22% à 16,35 dollars. L'équipementier télécoms américain a dégagé un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars au titre de son deuxième trimestre, en baisse de 27% par rapport à l?année précédente. Le bénéfice par action (BPA) hors éléments exceptionnels s'est établi à 32 cents, alors que les analystes n'en prévoyaient que 30 cents. Mais les marchés sanctionnent les prévisions pessimistes du groupe, qui table sur une baisse comprise entre 15% et 20% de ses ventes sur le trimestre en cours, contre un repli de 11% anticipé par les investisseurs.

Estée Lauder prend 2,44% à 26,83 dollars. Le groupe de cosmétiques va supprimer 2.000 emplois sur les deux prochaines années avoir accusé un repli de 30% de son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice décalé. Les profits ressortent ainsi à 158 millions de dollars, soit 80 cents par action. Les marchés tablaient sur un BPA de 77 cents. Pour le trimestre en cours, le groupe prévoit une stagnation du bénéfice par action, et des ventes en reflux de 2 à 4% à taux de change constant.

Prudential Financial grimpe de 6,04% à 27,93 dollars. Le deuxième groupe américain d?assurance vie a publié mercredi soir une perte trimestrielle de 1,64 milliard de dollars, plombé par des dépréciations sur des investissements. Hors exceptionnels, le groupe a perdu 2,04 dollars par action, contre un déficit de 1,19 dollar attendu par les marchés. Le groupe estime cependant avoir suffisamment de fonds propres pour conserver ses notes de crédit et a confirmé sa prévision de bénéfice 2009.

Son concurrent MetLife gagne 3,85% à 30,74 dollars. Le numéro un américain du secteur a annoncé mercredi une baisse de 12% de son bénéfice net au quatrième trimestre 2008, à 954 millions de dollars. Hors exceptionnels, le groupe a dégagé 19 cents de profits par titre, là où les analystes avaient anticipé 14 cents.

MasterCard affiche un gain de 14,05% à 159,84 dollars. Le deuxième groupe mondial des cartes de crédit a enregistré une chute de 21% de ses profits au quatrième trimestre 2008, en raison de la baise des dépenses de consommation. Le bénéfice net s?établit ainsi à 239 millions de dollars et à 1,87 dollar par action et hors exceptionnel. Un chiffre supérieur au 1,61 dollar escompté par les marchés.

Enfin, State Street s'envole de 14,13% à 27,54 dollars. La société d?investissement a pourtant annoncé ce jeudi une réduction de son dividende à 1 cent afin de renforcer ses fonds propres. Le dividende avait été de 24 cents par action sur les deux derniers trimestres de 2008.

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