La spéculation sur une aide européenne à la Grèce porte les valeurs bancaires

Le compartiment financier a repris des couleurs sur les principales places européennes alors que le marché spécule sur une initiative de l'Union européenne en faveur de la Grèce. Les investisseurs attendent avec fébrilité la réunion prévue jeudi à Bruxelles.

Est-ce un signe de retour de la confiance sur les marchés? En tout cas, les valeurs bancaires sont repartis de l'avant ce mardi après avoir été fortement attaquées la semaine dernière en raison des inquiétudes sur la dette souveraine de plusieurs pays européens.

A la Bourse de Paris, BNP Paribas reprend 1,8% à 48,31 euros, Société Générale progresse de 1,96% à 39,56 euros et Crédit Agricole prend 0,97% à 10,40 euros. La tendance est identique partout en Europe avec un DJStoxx européen des banques en nette hausse de 1,48% et de très fortes progressions en particulier pour les banques grecques.

Si la séance avait débuté sur une note prudente pour le compartiment, la progression s'est ensuite accélérée après l'annonce du retour précipité en Europe du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet , alors en déplacement en Australie. Cette annonce a alimenté les spéculations sur de possibles initiatives visant à apaiser les tensions liées aux finances publiques grecques. Dans la soirée, des sources gouvernementales évoquaient aussi un soutien des pays européens.

En ligne de mire, la réunion prévue jeudi à Bruxelles entre les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne consacré à l'économie, et qui devrait aborder largement les déficits et les dettes de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne à l'origine des préoccupations des investisseurs.

"Il est possible que l'UE puisse impliquer la BCE pour soutenir la Grèce", commente ainsi Ayako Sera, stratège marché de Sumitomo Trust Bank auprès de l'agence Reuters. "Les préoccupations budgétaires qui se sont propagées à l'Espagne et au Portugal pourraient s'apaiser temporairement si l'on arrive à quelque chose concernant la Grèce".

Dans une note, Barclays Capital estime pour sa part que "les investisseurs pourraient commencer à se dire qu'une décision politique concernant la situation budgétaire de la Grèce est peut-être en préparation". Preuve de ce regain de confiance, l'euro a bondi face au dollar à plus de 1,38 dollar après avoir été attaqué la semaine dernière, tandis que sur le marché obligataire, l'écart de rendement (spread) entre les emprunts d'Etat grecs à 10 ans et leur équivalent allemand s'est stabilisé autour de 350 points de base.

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