Unicredit grimpe en Bourse grâce à ses bons résultats

La grande banque italienne a subi en 2009 une chute de 57,6% de son bénéfice net à 1,7 milliard d'euros, mais ce résultat reste supérieur aux attentes. Par ailleurs, l'annonce du versement d'un dividende en espèce permet de doper le titre en Bourse.

La grande banque italienne UniCredit  a subi en 2009 une chute de 57,6% de son bénéfice net à 1,702 milliard d'euros. Le groupe explique que ce résultat a été plombé par une lourde dépréciation de la valeur de son portefeuille de crédits de 8,313 milliards d'euros soit plus du double du montant enregistré en 2008 (3,7 milliards). Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net a baissé de 26,5% à 371 millions d'euros.

Reste que cette performance est supérieure aux attentes. Le consensus Thomson Reuters tablait en effet sur un bénéfice net de 1,57 milliard d'euros. Par ailleurs, la rentabilité de la quatrième banque européenne par la capitalisation boursière s'est améliorée. Le résultat opérationnel du groupe progresse de 20,3% à 12,248 milliards. Le produit net bancaire (PNB, équivalent pour les banques du chiffre d'affaires) a augmenté de 2,6% à 27,572 milliards.

Du coup, à la Bourse de Milan, le titre Unicredit grimpe de 6,26% à 2,16 euros. Le marché salue d'autant plus cette annonce qu'Unicredit a décidé de reverser un dividende un cash. Certes, le dividende en espèces reste limité à trois centimes par action mais il intervient alors que les autorités italiennes avaient demandé aux banques d'utiliser leurs bénéfices pour renforcer leurs fonds propres plutôt que de soigner leurs actionnaires. L'an dernier, Unicredit avait versé pour 2008 un coupon en actions.

Désengagement de Generali

L'établissement est tout de même contraint de céder quelques trésors. La banque annonce ainsi avoir vendu ce mercredi 2,84% du capital de Generali pour un montant de 796 millions d'euros, soit la quasi-totalité de sa participation dans l'assureur italien, afin de se conformer à une décision de l'autorité de la concurrence. UniCredit estime qu'il en résultera une moins-value nette de 67 millions d'euros.

Ces annonces surviennent deux jours après la menace de démission de l'administrateur délégué du groupe Alessandro Profumo, l'architecte de la transformation d' UniCredit en un acteur majeur du paysage bancaire européen, confronté à la résistance des fondations actionnaires du groupe sur son plan de restructuration des activités italiennes de l'établissement.

Alessandro Profumo s'est toutefois déclaré confiant dans la conclusion d'une solution concernant la réorganisation du groupe, qui pourrait permettre d'économiser jusqu'à 800 millions d'euros selon les analystes.  "Ce plan est stratégique pour moi et pour mon équipe, parce que nous discutons d'un changement culturel pour la banque qui doit lui permettre de se rapprocher de nos clients et d'améliorer la qualité du service", a-t-il déclaré au journal italien Il Sole 24 Ore.

Le projet de centralisation prévu par la direction d' UniCredit doit permettre la suppression des conseils d'administration dans les filiales de la banque et ainsi limiter l'influence locale des fondations actionnaires du groupe, qui détiennent 12% de l'établissement. Ces derniers souhaitent de leur côté la nomination d'un directeur général, qui pourrait affaiblir potentiellement Alessandro Profumo.

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