Un cabinet de conseil aux actionnaires prend position pour Hermès

Deminor, cabinet de conseil aux actionnaires, prend position pour Hermès. Non content de demander à LVMH des précisions sur les moyens lui ayant permis de rentrer dans le capital de son rival à hauteur de 17%, il va demander à l'Autorité de contrôle prudentielle (ACP) d'examiner le rôle joué par les banques.
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Le cabinet de conseil aux actionnaires Deminor prend à son tour position dans le dossier Hermès/LVMH. Si l'Adam conteste le bien fondé de la riposte de Hermès, Deminor demande à l'Autorité de contrôle prudentielle (ACP) d'examiner le rôle joué par les banques de LVMH dans le montage financier qui lui a permis de rentrer au capital de son rival.

En baisse dès les premiers échanges, LVMH a accentué son repli. A la clôture, le titre lâchait 1,69 % à 122 euros. Hermès a également souffert de l'annonce. Après avoir longtemps oscillé autour des 1% de hausse, le titre a fini la séance sur une progression de 0,37 %.

Le 23 octobre, LVMH a annoncé avoir acquis 17,1% d'Hermès via des "equity swaps", un produit dérivé, n'avertissant la direction d'Hermès qu'une heure avant la publication d'un communiqué. Le groupe de Bernard Arnault a acquis ses titres au prix moyen de 80,5 euros, alors que l'action Hermès cotait à 176,20 euros en clôture la veille.

"Nous souhaiterions connaître le processus décisionnel qui a conduit LVMH à investir 1,45 milliard d'euros dans la société Hermès", demande Deminor dans une lettre ouverte au PDG Bernard Arnault. Par ailleurs, le cabinet conseil fait valoir que les actionnaires minoritaires qui ont vendu des titres LVMH entre le 1er septembre et le 25 octobre ne l'auraient pas fait si ils avaient su que leur groupe allait faire une plus-value importante sur l'opération Hermès.

Alors que l'Autorité des marchés financiers a ouvert une enquête sur les conditions de l'entrée de LVMH dans Hermès, le directeur général de Deminor, Fabrice Rémon, a indiqué à Reuters que son cabinet demanderait à l'Autorité de contrôle prudentielle (ACP) d'examiner le rôle joué par les banques de LVMH dans le montage financier.

Cette annonce intervient alors que l'Adam a contesté le bien-fondé juridique de cette riposte des actionnaires familiaux d'Hermès. Selon l'association présidée par Colette Neuville, la création d'une société holding regroupant plus de 50% du capital devrait déclencher une offre publique d'achat obligatoire sur l'ensemble du capital d'Hermès.

Les actionnaires familiaux d'Hermès et Deminor considèrent que cet opération est un simple "reclassement" et ont déposé lundi soir une demande de dérogation à l'AMF pour les dispenser d'OPA.
 

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