Hésitant, le CAC 40 finit à ses niveaux de la veille

Rassuré par les nouvelles en provenance du sommet des dirigeants de la zone euro, mais inquiets par des statistiques mitigées tant européennes qu'américaines, le CAC 40 a terminé la séance sur une hausse de 0,09 %.
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Rassuré par le compromis trouvé par les dirigeants européens mais inquiets par la publication de statistiques macroéconomiques mitigés, le CAC 40 s'est montré hésitant. L'indice parisien a évolué dans une fourchette comprise entre -0,22 % et 0,43 % pour finalement terminer sur une timide hausse de 0,09 % à 3.972,38 points.

Selon les analystes d'Aurel BGC, les investisseurs semblent plus focalisés sur une future hausse des taux d'intérêts de la BCE en avril que sur le risque souverain. Et ce d'autant plus qu'ils ont été rassurés par le compromis trouvé lors du sommet des dirigeants européens, dans la nuit de jeudi à vendredi, quant au dispositif de lutte contre la crise de la dette souveraine.

Même si cette décision était déjà anticipée, elle a participé à l'optimisme qui a régné un moment  sur un marché qui table désormais sur les futures retombées de la reconstruction au Japon. Et ce tant du point de vue des sociétés que de celui des matières premières qui risquent de connaître une hausse de la demande.

Mais la tendance a vite été bridée par la dégradation du moral des ménages français en mars. Attendu par les économistes à 84 points, l'indice INSEE est ressorti à 83 points contre 85 en février. En outre, si les craintes d'une augmentation du chômage refluent nettement et retrouvent leur niveau de l'été 2008, les ménages sont plus nombreux à estimer que l'inflation a augmenté et "leur opinion en matière d'inflation future s'élève fortement, pour atteindre un niveau inobservé depuis juillet 1995", a précisé l'Insee.
Par ailleurs, outre Rhin, le climat des affaires a marqué le pas. Bien que supérieur aux attentes des économistes, l'indice du climat des affaires, mesuré par le baromètre IFO, a reculé à 111,1 points en mars contre 111, 2 en février. Ce recul met un terme à neufs mois de hausse ininterrompue.

En outre, aux Etats-Unis, si la croissance de l'économie américaine au quatrième trimestre a été plus forte qu'estimée précédemment (en rythme annualisé le PIB du quatrième trimestre est ressorti à 3,1 %), le moral des ménages mesuré par l'université du Michigan est au plus bas depuis novembre 2009. L'indice est ressorti à 67,5 en mars, contre un consensus de 68,0, soit une chute de plus 10 points par rapport au mois précédent.

Valeurs en Hausse

Plus forte progression de l'indice, Crédit Agricole a bondi de 2,01 %. Reprenant le suivi des valeurs bancaires, Exane BNP Paribas est positif sur la valeur. A l'achat, l'intermédiaire vise 16,70 euros.

Sanofi Aventis (+1,15 %) a profité de la levée de l'interdiction qui frappait son vaccin contre la méningite bactérienne depuis le début du mois de mars après le décès de cinq enfants.

L'Oréal a gagné 1,05 %. Tout comme la banque verte, le géant des cosmétiques bénéfice d'une note positive d'un Broker. Recommandant jusqu'alors de rester "neutre" sur le titre, UBS est passé à l'achat avec un objectif de 100 euros contre 97 précédemment.

Cap Gemini (+0,30 %) n'a que peu bénéficié de la publication de son concurrent américain Accenture. Pour le deuxième trimestre de son exercice décalé 2010-2011, le groupe américain a surpris positivement le marché et a annoncé anticiper une progression de son chiffre d'affaires de 11 à 14 % sur l'année. Pourtant, selon Crédit Suisse "Les résultats d'Accenture suggèrent que le marché des services informatiques poursuit son solide rebond dans toutes les zones géographiques et toutes les spécialités".

Schneider Electric (+0,17 %) a annoncé l'acquisition pour 189 millions d'euros de l'américain Summit Energy, société spécialisée dans les services pour l'énergie.

Valeurs en Baisse

EDF a reculé de 0,54 %. L'électricien subit des informations de la presse italienne selon lesquelles le gouvernement de Silvio Berlusconi aurait rapproché ENI et ENEL pour faire barrage au français qui négocie une montée au capital d'Edison, second énergéticien transalpin dont il détient déjà 50 %. En outre, le titre a été dégradé par les analystes de la Deutsche Bank. De "conserver", ils sont passés à "vendre" réduisant l'objectif de cours de 35 à 26 euros.

A contre-courant de la veille, Peugeot (-0,77 %) et surtout Renault (-1,38 %), qui avait enregistré la plus forte hausse du CAC 40 jeudi, pâtissent de prises de bénéfices.

Hors CAC

Eurazeo (+4,13 %) a renoué avec les bénéfices en 2010. Par ailleurs, dans ses perspectives, la société vise une création de valeur de 2 milliards d'euros d'ici 2014.

EDF Energies Nouvelles gagne 0,98 % après l'annonce de la signature, au Canada, de deux contrats d'approvisionnement en électricité pour 20 ans avec Hydro-Québec pour des projets éoliens totalisant 49,2 mégawatts. Malgré cette annonce Deutsche Bank aabaissé son opinion sur la valeur de "conserver" à "vendre".

Thales recule de 0,78 %. Selon La Tribune, l'attitude du groupe dans la négociation de contrats avec les autorités d'Abou Dhabi compromet les intérêts français dans les Emirats Arabes Unis. Selon le quotidien, le spécialiste de l'électronique de défense, d'aéronautique et de sécurité refuse de signer les nouvelles règles d'"offsets" décidées par Abou Dhabi en 2010.

Devise et Pétrole

Après être monté au-delà de 1,42 dollar en fin de soirée, jeudi, la monnaie unique s'est repliée face au billet vert. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,40ollar.

Sur le front du pétrole, les cours étaient orientés à la baisse. Le baril de WTI vallait 104,90 dollars tandis que le Brent de la mer du Nord s'échangeait contre 115,39 dollars.

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