Le marché parisien repart à la hausse après la BCE

A la suite du relèvement des taux directeurs de la BCE et surtout du discours de Jean-Claude Trichet, la Bourse de Paris est repassée en territoire positif. En milieu d'après-midi, le CAC 40 s'adjuge 0,40 % à 4.064,25 points.
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C'est un peu le grand jour qui arrivé pour les marchés financiers. Celui où la Banque centrale européenne a relevé ses taux directeurs - de 0,25 point - pour lutter contre l'inflation. Une opération attendue depuis un mois et qui a plongé les marchés dans la torpeur depuis le début de la semaine. Si le marché parisien avait montré à l'approche de la réunion de la BCE une certaine fébrilité, il est rapidement repassé en territoire positif en début d'après-midi. Vers 16h00, le CAC 40 s'adjugeait 0,40 % à 4.064,25 points.

Plus que la hausse des taux qui ont été relevés de 1 à 1,25 %, c'était surtout le discours de Jean-Claude Trichet, le patron de la BCE à l'issue de la réunion de l'institution, qui était attendu. Avec comme principale question : est-ce que cette hausse, la première depuis juillet 2008, est l'amorce ou non d'un mouvement haussier de plus grande ampleur ? Sur le sujet, le patron de la BCE a indiqué que les gouverneurs de la banque centrale n'avaient "pas décidé que ce serait la première d'une série". "Nous continuerons à l'avenir à faire ce que nous avons fait par le passé, à savoir prendre les décisions appropriées pour garantir la stabilité des prix" a -t-il déclaré.

Les marchés rassurés sur ce point ont donc repris le chemin de la hausse. Une tendance soutenue par ailleurs par l'annonce officielle d'une demande d'aide financière de la part du Portugal à l'Union Européenne qui tend à alléger les tensions relatives au risque souverain en zone euro. D'autant plus que parallèllement, l'Espagne est parvenue sans trop de difficulté ce matin à lever 4,13 milliards d'euros à un taux moyen de 3,58 % - en baisse par rapport à la précédente émission du 3 mars où 3,592 % avaient été réclamés par les investisseurs.

Enfin et dans une moindre mesure, les derniers bons chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis - une nouvelle fois en baisse - n'ont pas donné lieu à une mauvaise surprise susceptible d'inverser la tendance.

Valeurs en hausse

Logiquement, le compartiment bancaire reprend des couleurs à la faveur de l'annonce du soulagement suscité par la demande d'aide financière du Portugal et de l'émission réussie de l'Espagne. BNP Paribas (+2,73 %), Crédit Agricole (+ 2,67 %), Société Générale (+2,37 %) etAxa (+1,89 %) caracolent à la mi-séance en tête des plus fortes hausses du CAC 40.
 

Pourtant malmené ces derniers par la glissade continue du dollar face à l'euro, EADS s'octroie 1,06 %. Le titre profite d'une information rapportée ce matin par La Tribune selon laquelle Eurocopter, la filiale du groupe d'aéronautique et de défense aurait touché 550 millions d'euros du grand emprunt.

Valeurs en baisse

Avec un recul de 1,83 %, Schneider Electric accuse la plus forte baisse de l'indice parisien. 

Hors CAC

Ingenico (+1,99 %) profite du premier agrément français délivré en France par le Groupement des cartes bancaires pour sa technologie de paiement sans contact.

Thales (-2,66 %) s'affiche parmi les plus fortes baisses du SBF 120 après l'abaissement de recommandation de Goldman Sachs qui est passé à « vendre » sur le titre et abaisser son objectif de cours de 30,50 à 28 euros. La banque a en effet coupé ses prévisions de résultats pour l'exercice en cours et les deux prochains, du fait des restrictions budgétaires dans la défense.

Valtech glisse de 3,70 % après avoir annoncé une perte nette de 10,84 millions d'euros en 2010 alors qu'elle n'était que de 0,91 million l'exercice précédent.

Pétrole et Matières Premières

Après être passé au-dessus du seuil des 1,43 dollar, l'euro s'échange ce midi en dessous de ce niveau à 1,427.

Les cours du pétrole marquent également une pause. Le baril de Brent de la mer du Nord s'échange contre 122,08 dollars (-0,20 %) tandis que le WTI se paie contre 108,94 dollars (-0,11 %).

Enfin, les cours de l'or ont une nouvelle fois touché un record après le discours de Jean-Claude Trichet. Le prix de l'once a en effet touché 1.464,80 dollars.

 

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