Les Bourses scandinaves ont perdu de leur attrait

Depuis le début de l'année, les indices nordiques ne font plus office de marchés boursiers "refuge".

Après une année faste en 2010, les indices boursiers des pays nordiques sont désormais à la traîne. Depuis le 1er janvier, l'OMX d'Helsinki recule de 4,6 %, l'OMX de Stockholm de 2,9 %, l'OMX de Copenhague de 1,3 % et l'OBX norvégien de 0,8 %.

L'indice MSCI Nordic Countries (exprimé en euros) affiche lui aussi un net repli de 3,7 % sur la même période quand le MSCI Europe baisse seulement de 1 %. Des performances qui tranchent avec l'envolée boursière enregistrée en 2010 : le MSCI Nordic Countries avait alors bondi de 31 % !

"En 2010, les indices nordiques ont fait mieux que l'ensemble des marchés européens, en partie grâce à un comportement sectoriel différent. Les valeurs financières et des "utilities" se sont très bien comportées alors que les mêmes secteurs ont plongé ailleurs en Europe. Or, depuis le début de l'année, ces écarts sectoriels tendent à s'inverser, ce qui explique le rattrapage des indices européens face aux Bourses nordiques", explique Thomas Brenier, gérant du fonds Norden chez Lazard Frères Gestion.

La résurgence du risque souverain peut-elle remettre sur le devant de la scène les indices nordiques ? Pas si sûr. Lundi, les marchés boursiers scandinaves ont décroché comme les autres indices européens. L'OBX d'Oslo a, par exemple, cédé 2,36 %.

"La surperformance des indices nordiques s'est faite uniquement sur une extension des multiples et non pas sur une croissance des bénéfices qui aurait été supérieure au reste de l'Europe", estime Régis Yancovici, chez Efigest AM. Et d'ajouter : "on peut légitimement se poser la question de savoir s'il est encore intéressant de se positionner sur ces marchés, surtout au vu des niveaux de valorisation élevés et alors que la thématique de "marché refuge" semble un peu réchauffée".

Le gérant préfère désormais miser sur d'autres pays exportateurs et sans problèmes de dettes au sein de la zone euro que sont l'Allemagne et l'Autriche. De fait, l'indice allemand Dax30, dont les performances étaient corrélées l'année dernière avec celles des marchés scandinaves, n'a pas souffert de prises de bénéfices. Il progresse de 2,2 % depuis le début de l'année.

De son côté, Thomas Brenier se veut plus positif sur les Bourses scandinaves. "Les fondamentaux restent bons et les valorisations raisonnables. L'indice OMX de Stockholm est encore loin de ses niveaux historiques avec un PE de 11 contre un niveau historique de 14 entre 2004 et 2010"; analyse-t-il.

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