Dixième séance consécutive de baisse pour le Cac 40

Par latribune.fr  |   |  437  mots
Copyright Reuters
La Bourse de Paris a clôturé en baisse pour la dixième séance d'affilée ce vendredi, abandonnant 10,6% au cours d'une semaine marquée par la double crainte de la crise de la dette et du ralentissement des grandes économies mondiales.

Dans une séance très volatile, le marché parisien a clôturé en baisse, après un bref soulagement dans l?après-midi, alimenté par la publication des chiffres de l?emploi américain. Le CAC 40 a perdu 1,26% à 3.278,56 points, soit son plus bas niveau depuis juillet 2009 et signe ainsi sa dixième baisse consécutive. Selon l?AFP, c?est du jamais vu depuis la création de l?indice en 1987.

Le marché parisien n'a pas été le seul à sombrer. Les autres places européennes ont également clôturé la séance en baisse : Francfort affiche un recul de 2,78% et Londres de 2,71%. De son côté, Madrid a limité la casse et n?a perdu "que" 0 ,18% A la clôture, Wall Street évoluait dans le rouge. L?indice Dow Jones perdait 1,48% à 11.217,68 points.

Très attendus, les chiffres de l'emploi américain sur le mois de juillet sont pourtant ressortis meilleurs que prévu. Selon le département du Travail, 117.000 emplois non agricoles ont été créés au mois dernier, alors que les analystes attendaient, en moyenne, la création de 85.000 nouveaux postes. De ce fait, le taux de chômage aux Etats-Unis a légèrement diminué, pour s?établir à 9,1%, contre 9,2% que attendaient les analystes.

De quoi alimenter l'optimisme des marchés, on aurait pu penser. Mais les investisseurs semblent douter toujours de la santé de la première économie mondiale, et recommencent à évoquer un "double dip" (rechute dans la récession). Une hypothèse alimentée par les mauvaises statistiques économiques publiées aux Etats-Unis au cours des derniers jours.

"Les créations d'emploi restent faibles et tous les risques n'ont pas disparu" quant à la santé de la première économie mondiale, rappelle Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC.

Bien entendu, sur le front des valeurs, rares sont celles qui ont clôturées en hausse dans cet environnement délétère. Natixis, qui a signé la plus forte progression du CAC 40, a bondit de 10,95%. La banque a publié une jeudi un bénéfice net supérieur aux attentes. Les autres valeurs du compartiment bancaire ont également limité la casse. BNP Paribas est terminé à l?équilibre et Société Générale n?a perdu "que" 0,96%.

A l'inverse, lanterne rouge du CAC 40, Unibail-Rodamco a perdu 4,21%. Les valeurs cycliques ont été restent également très attaquées. ArcelorMittal a recule de 3,22% et Lafarge 2,76%.

Du côté des matières premières, les cours du baril de brut évoluent en ordre dispersé. Le Brent de la Mer du Nord progresse de 0,54% et cote 107,85 dollars le baril, alors que le WTI cède 1,28% à 85,63 dollars le baril.