Premiers dégâts boursiers après la dégradation américaine

Par Christine Lejoux  |   |  272  mots
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Les places de Ryad et de Tel-Aviv ont plongé de 6% environ, ce week-end. Ce qui augure mal de l'ouverture des autres Bourses mondiales, qui à l'instar de Paris, viennent déjà de connaître leur pire semaine depuis l'automne 2008.

Les Bourses de Ryad et de Tel Aviv, ouvertes le week-end, ont été les premières à réagir à l'abaissement de la note de solvabilité des Etats-Unis, ramenée vendredi soir de AAA à AA+ par l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's. Les investisseurs n'ont pas fait dans la dentelle : la Bourse saoudienne, la plus importante du monde arabe, a décroché de 5,46% samedi, et celle de Tel Aviv a été suspendue dimanche durant trois quarts d'heure, en raison d'un afflux d'ordres de vente. A la reprise des cotations, l'indice TA-25, qui regroupe les 25 premières capitalisations, plongeait de 6,2%.

Les investisseurs ne font pas de quartier

Les gérants de portefeuilles ont vendu massivement, sans discernement : à Ryad, les valeurs du secteur des télécommunications, pourtant réputées défensives, ont subi le même sort que les titres cycliques et les actions des banques. Idem en Israël, où nombre de "blue chips" ont accusé des chutes de l'ordre de 10%.

La pire semaine des marchés boursiers depuis l'automne 2008

Les réactions de Ryad et de Tel Aviv augurent mal de l'ouverture des marchés actions dans le reste du monde, lundi. Des marché qui, en raison des inquiétudes liées à la dette dans la zone euro, viennent déjà de connaître leur pire semaine depuis l'automne 2008, lorsque la banque Lehman Brothers avait fait faillite, plongeant le monde dans une crise financière puis économique sans précédent depuis la Grande Dépression de 1929. La semaine dernière, Wall Street a chuté de 5,75%, et les principales places européennes, comme Paris et Francfort, ont chacune perdu 10% environ.