Bourse : 10 valeurs du SBF 120 à prix cassé

Peugeot et Crédit Agricole affichent les plus faibles multiples de capitalisations (PER) de l'indice SBF 120, suivis de près par les banques.
Infographie La Tribune

Les gérants comme les stratégistes spécialisés dans le domaine des actions ne manquent plus une occasion de le répéter. Rarement les marchés boursiers ont été aussi peu chers. Car au-delà de l'effet dévastateur de la correction estivale sur les cours des actions, les niveaux de profits des entreprises sont de 60 à 70 % supérieurs à ce qu'ils étaient lors des précédents points bas atteints sur les marchés en mars 2009.

Conséquence : le PER (cours/bénéfice par action) des sociétés européennes composant le Stoxx 600 dépasse à peine les 10 sur la base des estimations de résultats pour 2011 quand sa moyenne historique tourne plutôt autour de 15. À Paris, le CAC 40 et le SBF120 affichent des multiples de capitalisation avoisinant 9,5. Premières victimes de la chute des indices boursiers cet été, les secteurs de l'automobile et de la banque, dont un quart de la capitalisation boursière s'est envolé en trois mois, ont vu fondre leurs ratios de valorisation comme peau de chagrin.

Ainsi, Peugeot apparait en tête du classement des valeurs les moins chères du SBF 120 avec un PER inférieur à 4 au titre des anticipations de bénéfices sur 2011. Les acteurs de la sphère financière ne sont pas très loin derrière, CNP Assurance étant le mieux valorisé avec un ratio inférieur à 7,8 contre 3,8 pour Crédit Agricole ou encore 4,05 pour Société Général. On retrouve d'ailleurs peu ou prou le même classement en termes de PER en se référant aux prévisions de résultats de 2012. Et cela pour au moins une raison.

Manque de visibilité

Alors que l'année 2011 est sur le point de s'achever, tous les regards se portent désormais sur l'exercice suivant et la capacité des entreprises à faire front dans un environnement conjoncturel dégradé, notamment au travers de leur conquête de parts de marché dans les pays émergents. Or, aujourd'hui, les investisseurs semblent particulièrement manquer de visibilité sur l'évolution de l'activité des constructeurs automobiles, des chimistes ou encore de l'industrie des produits de base. Notamment parce que le risque de voir ces secteurs faire l'objet de fortes révisions à la baisse d'objectifs de résultats de la part des analystes, est grand.

« De faibles multiples de capitalisation ne reflètent pas forcément une fenêtre de tir intéressante dans le cadre de rachats à bon compte mais, au contraire, ils traduisent souvent un manque de fiabilité dans les anticipations de résultats» lâche un trader parisien.  Reste que les bonnes surprises ne sont pas à exclure et que leur effet sur les cours peut-être significatif. L'enthousiasme provoqué par le discours plutôt optimiste des équipementiers automobiles depuis une semaine l'a bien montré.

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Commentaires 2
à écrit le 26/10/2011 à 19:18
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Le Crédit Agricole subit de plein fouet la crise grecque (Emporiki)... Et Peugeot, voyant son Chiffre d'affaires s'écrouler en Europe, doit malheureusement licencier 6000 personnes : Un drame social d'autant plus grave qu'il est aujourd'hui extr...

à écrit le 26/10/2011 à 16:26
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les salariés de peugeot qui vont se faire virer seront certainement ravis d'apprendre que leur entreprise est sous valorisée.....Peut etre investiront ils leurs indemnités de licenciement dans des actions peugeot

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