"Annus horribilis" pour les places boursières mondiales

L'indice MSCI World a reculé de 7,5% en 2011. Wall Street parvient néanmoins à se démarquer des marchés européens et émergents.
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" Une année boursière définitivement à oublier ". Le jugement de Claire Chaves d'Oliveira, responsable de la gestion actions chez Groupama AM, est sévère mais résume bien un cru 2011 désastreux pour les marchés d'actions. Depuis le 1er janvier, l'indice MSCI World a reculé de 7,5 %. En Europe, 2011 aura été un véritable chemin de croix pour les investisseurs. Les indices ont plongé sur fond de crise de la dette et de retour en récession. Le MSCI Europe a chuté de 17 % depuis le 1er janvier. De l'autre côté de l'Atlantique, en revanche, les cieux ont été plus cléments. Les indices phares de Wall Street se préparent même à clôturer l'année dans le vert !

Bonne surprise américaine

" La bonne performance des marchés américains s'explique à la fois par les profits des entreprises, qui ont surpris positivement, et par la croissance, qui s'est bien mieux tenue qu'en Europe ou dans les pays émergents ", décrypte Arnaud Raimon, président et directeur de la gestion d'Aliénor Capital.

Cette résistance des indices outre-Atlantique constitue une relative bonne surprise, alors qu'il y a quelque mois encore, les craintes des marchés se concentraient sur un scénario en " double dip " pour l'économie américaine. A contrario, la mauvaise surprise est venue des places boursières émergentes, qui contrairement à 2010, ont eu bien du mal cette année. Le MSCI Emerging Markets a ainsi perdu près de 20% depuis le 1er janvier. " Le ralentissement de la croissance a été plus fort que prévu, notamment au Brésil et en Inde. Les pressions inflationnistes ont poussé les banques centrales à durcir leur politique monétaire, augmentant encore la décélération de l'activité économique des pays émergents ", souligne Arnaud Raimon.

Dans cet environnement baissier, les investisseurs ont aussi dû adapter leur stratégie face à des bouleversements géopolitiques majeurs, entre révolutions arabes et crise de gouvernance de la zone euro. " La vraie nouveauté de cette année repose sur l'intrusion du politique dans la vie financière ", remarque Claire Chaves d'Oliveira. Jamais les investisseurs n'auront été autant suspendus à des sommets européens ! Or, selon la gérante, " les marchés appréhendent très mal ce risque politique qui les dépasse complètement ". Ce nouveau paradigme devrait pourtant perdurer car l'année 2012, marquée par d'importantes élections, s'annonce encore bien plus politique.

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Commentaires 4
à écrit le 30/12/2011 à 17:50
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Clôture de la navigation du bateau ivre... Critique de Lacan, mais il m'amuse, je rejoins totalement Sigmundy Freud, dans sa conclusion ; c'est tout le problème de la confrontation des Tables de la Loi et des adorateurs du Veau d'Or. En termes con...

à écrit le 29/12/2011 à 10:00
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pour la conclusion, je parlerais plutôt d'intrusion du financier dans le politique, cf berlusconi, l'espagne etc, la nouveauté réside dans le fait que la démocratie est obligé de s'incliner face aux volontés politico économique des marchés, cette ann...

le 30/12/2011 à 10:10
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+1

à écrit le 29/12/2011 à 9:24
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+ 79% au venezuela ! je croyais que le camarade chavez etait contre !

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