Le CAC 40 se reprend sans euphorie

Malgré l'accord signé en Grèce, la place parisienne a navigué sereinement en terrain positif. L'indice a gagné 0,43% à 3.424,71 points
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On aurait pu croire que la Bourse de Paris allait dignement saluer l?accord trouvé entre les partis gouvernementaux grecs, accord ouvrant la voie au déblocage d'une nouvelle aide de 130 milliards d'euros. Mais il n?en fut rien.
Le CAC 40 a finalement grapillé 0,43% à 3.424,71 points dans un volume d'échanges de 3,16 milliards d'euros.
Manifestement, les investisseurs ont préféré rester sur la défensive, ne prêtant pas beaucoup de poids aux accords trouvés dans l?après-midi. Il faut dire que rien n?est vraiment réglé et que cet accord strictement grec ne fait avancer que très sommairement la problématique dans laquelle sont engluées les gouvernements de la zone euro et les banques.
Lors de la conférence de presse mensuelle de la BCE, son président Mario Draghi, a d?ailleurs refusé de se prononcer sur le traitement des avoirs grecs détenus par son institution, soit environ 45 milliards d'euros.
L'institution a décidé, sans surprise, de laisser son principal taux directeur inchangé à 1%.
"M. Draghi n'a pas exclu explicitement d'autres baisses de taux, mais il est clair que, pour avoir des effets sur l'économie réelle, une telle action réclame d'avoir rétabli d'abord le bon fonctionnement du système bancaire", souligne Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo Securities.
Du côté de la deuxième opération de refinancement à trois ans prévue fin février, le président de la BCE a également évoqué un montant "qui pourrait être autour de celui de la dernière fois", à la mi-décembre 2011, soit près de 500 milliards d'euros.

Globalement, les investisseurs n?ont pas salué dans l?euphorie les nouvelles du jour. Pour autant, ils ont maintenu le courant acheteur constaté depuis plusieurs semaines. Courant qui se manifeste concrètement par un indice parisien résolument campé au dessus des 3.400 points.
Un sentiment plutôt positif que partage Michele Patri, vice président du gestionnaire d?actifs AllianceBernstein, filiale d?Axa. Selon lui, si le contexte demeure très incertain, le pire serait toutefois derrière nous. Et ce, même si les perspectives économiques de l?Europe sont plutôt mauvaises et que le récent rebond des marchés est trop abrupte. « Au-delà de ces anticipations déjà dans les cours, ce qu?il faut regarder maintenant, ce sont les fondamentaux des entreprises », assure-t-il. Et de préciser que dans le cadre de sa stratégie d?allocation, il privilégie les actions, qu?il est relativement exposé sur cette classe d?actifs actuellement et qu?en cherchant bien, il y a indéniablement de nombreux dossiers très intéressants. AllianceBernstein développe d?ailleurs une politique d?investissement flexible sur les actions européennes suivant plusieurs critères strictes alliant des considérations macro économiques mais aussi de stock-picking et ce, de manière à lisser les risques et ne pas subir une volatilité trop importante.

Côté valeurs, les investisseurs ont plus ou moins salué les publications d'entreprises du jour.
Société Générale a terminé en tête de la cote (+5,39% à 25,13 euros) suivi par Crédit Agricole (+3,27% à 5,60 euros) et BNP Paribas (+1,09% à 36,54 euros).
GDF Suez a essuyé la plus forte baisse de l?indice phare parisien (-4,81% à 20,29 euros) après la publication de bons résultats 2011 mais de perspectives 2012 jugées décevantes.
Publicis n'a grignoté que 0,11% à 39,82 euros, malgré un bénéfice net record en 2011 et des anticipations plutôt optimistes pour 2012.
 

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