Le Dow Jones repasse au-dessus des 13.000 points

L'indice phare de la Bourse de New York évoluait sous cette barre depuis le 20 mai 2008, quatre mois avant la faillite de Lehman Brothers. Depuis le début de l'année, il a gagné plus de 6%.
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Cela n'a duré que quelques secondes. Mais l'événement est de taille à Wall Street. Pour la première fois depuis le 20 mai 2008, le Dow Jones a dépassé ce mardi la barre symbolique des 13.000 points en séance. L'indice phare de la Bourse de New York, qui regroupe 30 des plus importantes sociétés américaines (mais pas Apple, la première capitalisation mondiale, cotée sur le Nasdaq), est retombé autour des 12.998 points à la clôture, pénalisé notamment par la chute de l'action Wal-Mart et par la hausse des cours du pétrole.

Le Dow Jones n'a plus clôturé au-dessus des 13.000 points depuis le 18 mai 2008. Quatre mois plus tard, la faillite de la banque d'affaires américaines a précipité la crise financière mondiale et fait plongé les marchés boursiers. A son plus bas, le 9 mars 2009, l'indice a touché 6.547 points. En moins de trois ans, il a ainsi presque doublé de valeur.

Ce seuil avait presque été atteint en mai 2011. Mais l'aggravation de la crise des dettes souveraines en Europe puis la tergiversation du Congrès américain pour relever le plafond légal de la dette fédéral - suivies par la perte du triple A chez Standard & Poor's -, avaient retardé l'échéance. Le Dow Jones a fini l'année 2011 sur un gain de 5,5%. Il affiche une hausse de 6,3% depuis le 1er janvier.

Ce rally haussier s'explique tout d'abord par l'amélioration de la conjoncture économique américaine. Le pessimisme ambiant qui régnait sur les marchés new-yorkais l'été dernier s'est dissipé, en même temps que l'hypothèse d'une rechute de la première économie mondiale devenait de moins en moins probable. Malgré les difficultés économiques en Europe et le ralentissement de la croissance dans les pays émergents, la conjoncture américaine a retrouvé de l'allant. En témoigne la nouvelle baisse du chômage en janvier.

Au-delà de la multiplication des statistiques macro-économiques encourageantes - même si le marché immobilier reste toujours déprimé -, Wall Street profite également des commentaires de la Réserve fédérale américaine. Début février, la banque centrale américaine a indiqué qu'elle prévoyait de laisser ses taux à des niveaux historiquement bas au moins jusqu'à la fin 2014. Une politique extrêmement accommodante qui soutient l'activité. Enfin, les actions américaines restent relativement peu chères: le S&P 500 est en effet valorisé à moins de 13 fois les estimations de résultats pour 2012.

 

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