Bourse de Paris persiste et signe

Le CAC 40 a confirmé son envol initié en début d'année. Il est au plus haut depuis le début du mois d'août 2011
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La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi, le CAC 40 s'adjugeant 1,37% à 3.499,73 points dans un volume d'échanges de 3,48 milliards d'euros. L'indice parisien termine à son plus haut niveau depuis le 2 août 2011 où il avait fini à 3.522,79 points.
Sur les autres places européennes, Londres a pris 1,02%, Francfort 1,25%. De son côté, l'indice Eurostoxx 50 a gagné 1,45%.
L'Europe a été une nouvelle fois au coeur des attentes. Les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis pour faire le point sur la Grèce, avant l'ouverture à 18H00 d'un sommet européen de deux jours.
Cette réunion sera l'occasion de signer vendredi le nouveau pacte de discipline budgétaire censé éviter un dérapage incontrôlé des déficits des Etats européens, en imposant notamment des règles d'or de retour à l'équilibre budgétaire.
"Assurément, ce traité n'apporte aucun soutien immédiat à la croissance économique de la zone euro,  puisqu'il s'agit de mettre tous les pays sous la coupe de l'austérité", relève Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo Securities.
Mais, "les investisseurs s'attendent à ce que l'on amorce en parallèle des réflexions sur les plans de relance, ce qui a soutenu la tendance", estime Renaud Murail chez Barclays Bourse.
Les intervenants ont aussi salué les bonnes statistiques sur le front de l'emploi aux Etats-Unis où les nouvelles inscriptions au chômage restent à un plus bas depuis environ quatre ans.
Les autres indicateurs, plus décevants, ont peu joué sur la tendance.
L'activité de l'industrie manufacturière a notamment décéléré en février, une mauvaise surprise pour le consensus des analystes.
"Cet indice a progressé de novembre 2011 à janvier 2012 et reste à un niveau élevé en février", note toutefois Inna Mufteeva chez Natixis.
Le marché n'a pas réagi à l'annonce de l'ISDA (International Swaps and Derivatives Association). L'association de référence sur les CDS a considéré que le plan sur la dette grecque ne suffisait pas, pour l'heure, à déclencher le paiement de ces assurances contre la faillite. Elle pourra se prononcer à nouveau sur ce dossier encore en évolution.
Enfin, la France et l'Espagne ont réussi leur appel au marché lors d'emprunts obligataires, de 4,5 milliards d'euros pour Madrid et de près de 8 milliards pour Paris.
Du côté des valeurs, certains poids lourds de la cote ont été lourdement pénalisés par leurs mauvais résultats.
Vivendi a chuté de 10,05% à 14,50 euros après avoir averti d'un "tassement" de son bénéfice 2012.
PSA Peugeot Citroën a cédé 3,86% à 14,46 euros au lendemain de l'annonce d'une alliance avec General Motors qui prendra 7% du capital du français, à l'occasion d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros. L'agence de notation financière Moody's a par ailleurs relégué le constructeur français dans la catégorie des émetteurs spéculatifs, invoquant des résultats décevants, tandis que Fitch a maintenu sa note.
A l'inverse, Veolia Environnement a bondi de 14,86% à 10,55 euros, malgré la publication d'une lourde perte nette, après avoir confirmé son vaste plan de recentrage.
Safran (+2,42% à 25,76 euros) a profité d'une recommandation positive de Citigroup.
Rexel a perdu 2,84% à 16,07 euros. La société basée au Luxembourg Ray Investments SARL a vendu 11,2% du capital du distributeur français de matériel électriqu pour 472 millions d'euros.
Bastide Le Confort médical, spécialisé dans les soins à domicile, a bondi de 7,48% à 7,33 euros, porté par ses résultats du premier semestre et la perspective d'une bonne seconde moitié d'année.

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