Air Liquide prend un bol d'air au Mexique

Air Liquide a annoncé un nouvel investissement dans le nord du Mexique pour la construction d'une nouvelle unité de séparation des gaz de l'air (ASU) et d'une unité de reformage à la vapeur (SMR) à Pesqueria, dans le Nouveau Léon.

Cette annonce fait suite à la signature d'un contrat à long terme pour la fourniture d'azote et d'hydrogène aux aciéristes Ternium et Tenigal. Selon les termes de ce contrat, Air Liquide construira et exploitera ces nouvelles ASU et SMR sur le site de la nouvelle usine de Ternium, à Pesqueria, qui comprendra un laminoir à froid et une unité de galvanisation de l'acier. L'unité de galvanisation est en cours d'installation par Tenigal, une co-entreprise détenue à 51% par Ternium et à 49 % par Nippon Steel.

L'ASU produira environ 350 tonnes par jour d'oxygène et d'azote, gazeux et liquides, tandis que le SMR produira environ 275 Nm3/heure d'hydrogène gazeux. Le démarrage des deux unités est prévu pour mi-2013, correspondant à la mise en production commerciale des sites de Ternium et Tenigal.

Le montant total de l'investissement s'élève à environ 28 millions d'euros (35 millions de dollars). L'ASU de Pesqueria triplera pratiquement la capacité de production de gaz liquides du groupe dans le nord du Mexique. Air Liquide renforcera également de façon significative l'infrastructure de sa chaîne d'approvisionnement et fournira des gaz liquides à des clients opérant dans divers secteurs, tels que l'acier, le verre et l'automobile, dans l'ensemble de la région.

Air Liquide entend profiter de l'émergence des économies à forte croissance, ces dernières sont très demandeuses d'hydrogène ou de gaz techniques. Dans cette optique, le groupe s'est implanté au Mexique en février 2011. Le pays offre, selon Air Liquide « de fortes perspectives de développement du fait de la poursuite de la croissance des échanges commerciaux et de sa proximité avec les Etats-Unis ». Le groupe tricolore souhaite donc « saisir ces opportunités ». La semaine dernière, la société présidée par Benoît Potier avait indiqué avoir été choisi pour la fourniture de gaz vecteurs ultra-purs et de gaz spéciaux à trois nouvelles usines de pointe concevant des écrans de technologies avancées, situées à Singapour, au Japon et à Taïwan.

Avec une telle stratégie, basée sur le potentiel d'accélération de la demande dans les pays émergents, il n'est pas étonnant qu'Air Liquide arrive à tirer son épingle du jeu et à faire fi de d'une conjoncture sinistrée sur le Vieux Continent. Par ailleurs, le programme « Alma 2015 » continue aussi de porter ses fruits avec une amélioration des indicateurs opérationnels. Le groupe mise ainsi sur le couple croissance et maîtrise des dépenses pour améliorer ses résultats sur les prochains exercices. Alors, les investisseurs ne se sont pas privés pour considérer l'action Air Liquide comme une valeur défensive par excellence. Le titre est en effet revenu à ses niveaux de l'été dernier, à quelques encablures des 90 euros. Un niveau qui est attrayant à 16 fois les résultats attendus pour cette année et 14,7 fois ceux espérés 2013, pour une valeur qui avait atteint ses plus hauts de 100 euros en avril dernier. Si l'on se réfère aux niveaux de février 2009, soit 50 euros, le titre affiche donc une progression de 70%. Dès qu'il y aura la moindre éclaircie dans le ciel encombré économique, le titre serait dans de très bonnes dispositions pour retourner vers ses plus hauts de 100 euros dans un premier temps, puis poursuivre dès que la conjoncture s'éclaircira... 

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