Des marchés obligataires sous pression

En dépit d'une croissance américaine plus solide que prévu, qui accélère la cadence en ressortant à 2% au troisième trimestre en glissement annuel, (après 1,3% enregistré au deuxième), la prudence reste toujours de mise sur les marchés actions. Ces inquiétudes jouent sur les rendements sur les Bund allemands, perçus comme une valeur refuge, qui perdent 5 points de base. En revanche, les taux se tendent sur les emprunts à 10 ans italien et espagnol.

Signe d'un regain d'aversion pour le risque, les marchés actions consolident, le CAC accusant un repli de 0,98% pour revenir au contact des 3400 points. Les marchés restent en effet sur la défensive dans la crainte de nouvelles déceptions au niveau des résultats trimestriels alors que l'incertitude sur une éventuelle demande d'aide internationale de l'Espagne persiste.

En effet, les déceptions sont légions quant aux trimestrielles dans la mesure où sur les quelque 35% de sociétés de l'indice STOXX 600 ayant déjà publié leurs résultats jusqu'à présent, 58% d'entre elles ont fait mieux que prévu au niveau du résultat, mais seulement 48% au niveau du chiffre d'affaires, selon les données de Thomson Reuters.

Bunds, valeur refuge

Des inquiétudes qui portent essentiellement sur la microéconomie, et qui favorisent le "fly to quality", en témoigne les rendements sur les Bund allemands, perçus comme une valeur refuge, qui perdent 5 points de base, pour se négocier à 1,49%, au plus bas depuis le 16 octobre dernier. Parallèlement, l'OAT se négociait à 2,23% en baisse d'un point de base.
Quant au rendement de la dette à 10 ans de l'Espagne, les taux se tendent 4 points de base, pour se négocier à 5,59%, alors que les ventes de détail ont accusé une baisse vingt-septième baisse mensuelle consécutive. Une baisse qui atteint un niveau record en septembre, en raison du recul des dépenses de consommation après une nette hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Plus précisément, les ventes de détail ont chuté de 10,9% en septembre sur un an, après un repli de 2% en août. C'est leur plus forte baisse depuis le début du calcul de cet indicateur en 2004.

L 'Italie de son côté a levé 8 milliards d'euros à 6 mois assorti d'un rendement en baisse qui s'établit à 1.347% contre 1.503% le 26 septembre dernier. Le ratio de couverture s'inscrit en hausse à 1,52 contre 1,39 auparavant. Malgré le bon déroulement de l'opération, le 10 ans italien se tendait pourtant de 8 points de base sur le marché secondaire, pour s'établir à 4,97%.
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