Dexia reste sous perfusion franco-belge

Dexia se retrouve une fois de plus au bord du précipice. Après l'annonce de son deuxième plan de sauvetage à l'automne, la situation de l'ancien leader du financement des collectivités locales n'a pas cessé de se détériorer.

Et le temps presse car ce jeudi arrive à échéance la garantie de 45 milliards d'euros accordés par la France, la Belgique et le Luxembourg, pour le sauvetage de Dexia. Sans une prolongation de cette garantie temporaire de 45 milliards d'euros, le groupe serait contraint de déposer le bilan.
Dans une interview accordée au quotidien économique Les échos, l'administrateur délégué de la Banque, Pierre Mariani explique que « la garantie temporaire de 45 milliards d'euros n'a apporté que marginalement de la liquidité car plus de la moitié de ce montant a servi à rembourser les cessions d'actifs intra groupes de Dexia Bank Belgique et une partie a servi de collatéral aux Etats garants, à la demande de l'Etat belge".
Le groupe se retrouve une fois de plus à court de liquidité, si bien qu'une « assistance financière est indispensable au groupe dans le contexte actuel » a ajouté Pierre Mariani.
La France et la Belgique n'ont pas tardé à réagir. Toujours selon les Echos, les deux pays ont donc conjointement demandé à la Commission européenne de renouveler jusqu'à la fin septembre et pour un montant de 55 milliards d'euros les garanties publiques temporaires accordées à Dexia fin 201.
Cette prolongation des garanties, donnerait davantage de temps à Bruxelles pour se prononcer sur le plan de sauvetage définitif de la banque franco-belge, qui repose sur des garanties publiques de 90 milliards d'euros.
En attendant, l'extension des garanties, la priorité du groupe selon l'administrateur de la banque, est de réduire de réduire au maximum les besoins de financements en poursuivant le processus de cession des activités de gestion d'actifs. La cession de DenizBank, la filiale turque du groupe, devrait d'ailleurs être finalisée d'ici fin 2012.
Pour Pierre Mariani la banque franco-belge vendra sa filiale à un prix "proche" de son objectif. « L'opération, valorise Denizbank à près de 1,5 fois sa valeur comptable en monnaie locale, explique-t- il, précisant qu'elle augmentera de 300 points de base le ratio de fonds propres Tier-1 du groupe ».
En revanche, « une perte d'environ 700 millions d'euros devra être constatée dans les comptes consolidés de Dexia du fait de la forte dépréciation de la livre turque depuis l'acquisition de la banque en 2006 », conclut l'administrateur. Si le marché ne connait pas encore le montant exact de la cession de la filiale turque, il ne masque pas son inquiétude quant à l'avenir du groupe franco-belge.

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