Haulotte prend de la hauteur en Bourse

Haulotte est très entouré ce mercredi en séance : le fabricant de nacelles élévatrices et de chariots télescopiques a renoué avec un bénéfice opérationnel au premier semestre et a limité sa perte nette sur la période.

Les produits d'Haulotte sont toujours aussi recherchés à mi-parcours de l'année 2012. Le groupe a fait état d'un bond de 25% de ses facturations à 184,5 millions d'euros, des ventes qui ont été tirées par le dynamisme de la demande dans les pays émergents. Les ventes de machines ont progressé de 30% avec une croissance plus significative en Amérique du Sud et Asie-Pacifique. L'Amérique du Nord réalise également un bon premier semestre avec 34% de croissance. 

Mais c'est le retour à un résultat opérationnel bénéficiaire qui enchante les opérateurs. Le fabricant de nacelles élévatrices et de chariots télescopiques a renoué avec un résultat opérationnel positif de 0,5 million d'euros contre une perte opérationnelle de 16,1 millions l'an passé. Ce retour dans le vert de cet indicateur a été le fruit d'une meilleure utilisation des capacités de productions coupellée à l'augmentation des volumes. Par ailleurs, Haulotte se déleste de ses foyers de pertes comme en témoigne la fermeture de l'usine espagnole pour transférer sa production vers les sites français.

Le groupe prévoit un deuxième semestre comparable au premier

Les coûts liés à et aux transferts s'élèvent à 4,4 millions d'euros, alors le retour aux bénéfices ne sera pas pour tout de suite. Mais Haulotte limite ses pertes en affichant un déficit de 3,7 millions d'euros contre une perte de 14,7 millions au premier semestre 2011. Malgré un ralentissement de la croissance du marché mondial, affectée par la persistance des incertitudes macro-économiques le groupe prévoit tout de même un deuxième semestre comparable au premier. La marge opérationnelle devrait être positive sur l'ensemble de l'année 2012, contrairement aux exercices précédents.

Haulotte Group indique enfin avoir signé fin juillet 2012 un avenant à son contrat de crédit syndiqué, allongeant sa maturité jusqu'en juillet 2015 et redéfinissant les remboursements annuels. Le groupe reste endetté à hauteur de 138 millions d'euros, soit un ratio dettes/capitaux propres s'élevant encore à 77%.

Un titre sensible à la conjoncture

Même si le groupe poursuit son développement sur des marchés plus porteurs tels que les émergents et l'Amérique du Nord, le spécialiste de la nacelle a eu un parcours boursier marqué par de nombreuses chutes. Le titre est en effet très sensible à la conjoncture. En mars 2003, le titre était au tapis, touchant un plancher à 2,03 euros, le marché de la nacelle ne se portait pas vraiment comme un charme. Puis, l'action tel un phénix, est parvenu à renaître de ses cendres jusqu'à s'élever sur les 33 euros en juillet 2007. Après la crise de 2008, le titre n'avait plus la faveur des marchés alors qu'Haulotte a vu l'année suivante, soit en 2009, ses comptes virer au rouge, impactés par la baisse de près de 75% du marché mondial. L'action tomba sur ses niveaux de mars 2003. Puis le titre est sorti de sa torpeur revenant à 16 euros et pour reprendre au passage 540% en deux ans avant que l'été meurtrier de 2011 ne viennent interrompre cette escalade... Depuis, Haulotte végète entre 5 et 9 euros, le marché dans lequel évolue le groupe reste très sensible au moindre retournement de conjoncture.

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