Jamais les taux d'intérêts n'avaient été aussi bas, preuve que les opérateurs fuient les actifs risqués de la zone euro pour placer leurs liquidités dans les obligations des pays refuges. Autre signe imparable de l'aversion au risque, le VIX a bondi de +15% à 24,1.
Ces mouvements, aussi spectaculaires soient-ils, sont la conséquence des craintes sur la croissance, les déficits excessifs, la Grèce et bien sur, sur la fragilité du secteur bancaire espagnol.
L'évolution de l'euro étant intrinsèquement liée à la perception qu'ont les marchés de la crise souveraine, les investisseurs se sont débarrassés de la monnaie unique pour préférer la devise refuge par excellence, le yen. Dans ce contexte mondial d'aversion au risque, alimenté par la Grèce et l'Espagne, les opérateurs ont acheté à tour de bras la monnaie nippone, qui a très clairement affirmé son statut de valeur refuge.
La hausse de la devise a été spectaculaire. Alors que l'euro et le dollar piquaient du nez pour renouer avec leurs plus bas niveaux de l'année, la monnaie nipponne s'est envolée de +1,4% face à l'euro pour se négocier à 97,89, au plus haut depuis le 18 janvier, de 1,5% face au dollar australien, et s'appréciait également de +1% face au dollar à 78,94, au plus haut depuis le 17 février.
Et selon des analystes, les achats de yens pourraient augmenter. Car désormais, lorsque les marchés financiers sont nerveux, le yen est la devise refuge qui s'apprécie toujours plus que les autres. Au grand dam de la banque centrale japonaise ( BOJ) qui voit ses entreprises exportatrices plombées par une devise trop chère qui nuit à leur compétitivité.
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