Sous pression, la devise européenne résiste

Depuis le fiasco des élections législatives grecques le 6 mai dernier, l'euro est sous pression. Tombée au plus bas depuis plus de 2 ans, au contact des 1,25 contre le dollar, la monnaie unique, pourtant soumise à des vents négatifs, résiste, et parvient même à s'inscrire en légère ce mardi face au dollar et au yen.

L'euro grappillait en fin de matinée 0,2% face au dollar, à 1,2557 et 0,1% face au yen, à 99,78 et ce, malgré les préoccupations liées au système bancaire espagnol et en Europe.
La tendance reste en effet clairement baissière sur la devise européenne, dominée d'une part par l'incertitude politique en Europe et d'autre part par la fragilité du secteur bancaire espagnol.

Au chapitre politique d'abord, l'impasse politique en Grèce continue d'angoisser les investisseurs. Bien que les sondages parus ce week-end à Athènes révèlent que les parti « pro-austérité » arriveraient en tête aux élections législatives du 17 juin, les opérateurs ont encore des doutes sur la capacité de la Grèce à former un gouvernement de coalition capable d'appliquer les mesures d'austérité requises par l'Union européenne, malgré les réticences de l'opinion publique.
Toujours sur le plan politique, une série d'élections va commencer en Europe avec en premier lieu le référendum de l'Irlande sur le pacte fiscal de l'Union européenne, le 31 mai, suivi des élections législatives en France le 8 juin et en Grèce le 17 juin.
Autant d'événements politiques qui pourraient accélérer les ventes d'euros et d'actions européennes, auxquels il convient d'ajouter les inquiétudes sur l'Espagne. Alors qu'en Espagne, en proie à la récession, les ventes aux détails ont chuté de 9,8% sur un an en avril ( après une vingt-deuxième baisse consécutive de 3,8% en mars), le secteur bancaire espagnol inquiète de plus en plus les investisseurs.
Plus précisément, la nationalisation de Bankia, la 4ème banque du pays jette le doute sur la solidité de l'ensemble du secteur bancaire y compris chez BBVA et Santander, les deux plus principales banques du pays. Le cout de la nationalisation de Bankia a notamment été révisé en très forte hausse, passant de quelques 9 milliards il y a une semaine à 23,5 milliards d'euros ce mardi. En effet, sur un portefeuille de 37,5 milliards d'actifs immobilier détenus pas la banque, 32 sont considérés comme des créances douteuses, susceptible de ne pas être rembourser. De quoi discréditer l'ensemble du secteur qui croule également sous des actifs immobilier jugés risqués. Le gouvernement espagnol a pourtant exigé que les établissements bancaires provisionnent une enveloppe de 30 milliards d'euros, mais cela ne suffit pas pour restaurer la confiance.
Et pourtant, malgré ce climat adverse, la monnaie unique plie, mais ne rompt pas. Car si l'euro accuse un repli de 5,26% sur un mois face au dollar, le support symbolique des 1,25 ne casse pas.

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Commentaire 1
à écrit le 29/05/2012 à 20:20
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Article obsolète le jour même de sa parution: l'€ à enfoncé le plancher des 1.25 et poursuit sa descente. Je crois qu'il faut être un peu lucide: nous n'en sommes qu'aux débuts de la crise européenne. Arrêtons d'être naïfs, on nous a déjà fait le cou...

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