Même à court terme, les taux des pays périphériques atteignent des sommets

L'Italie vient de lever 9 milliards à six mois mais à un coût plus élevé que le mois dernier, avec un rendement moyen de 2,96% contre 2,10% lors de l'émission du 29 mai.

Une semaine plus tôt, c?est l?Espagne qui emprunté à 1 an à un taux astronomique de 5,074%, signe de l?inquiétude grandissante des investisseurs quant à la capacité de Rome à maitriser la trajectoire de sa dette colossale qui s'approche des 2.000 milliards d'euros et dépasse les 120% du PIB.
A deux jours du très attendu sommet européen, l?escalade des couts d?emprunts ne faiblit pas, au contraire. D?autant plus que l?écart entre les coûts d?emprunts Italiens et Espagnols se réduit, à seulement 63 points de base, signe que pour les marchés Rome suit la même pente savonneuse que Madrid. En effet, après une poussée de fièvre au delà des 7% la semaine dernière, les taux Espagnols restent solidement installés à 6,8% alors que parallèlement le 10 ans italien se tend légèrement de 2 points pour s?inscrire à 6,17%.

D?où la nécessité de trouver des solutions à court terme capables d?apaiser les marchés. Mutualiser les dettes, il en est hors de question selon la chancelière allemande. Mais pourquoi pas à court terme ? Ces « eurobills » qui permettraient aux pays de la zone euro en difficulté d?emprunter au nom de l?Europe sur de faibles maturités leur permettraient de voir baisser les couts de financement.

L?idée dévoilée par deux économistes, Christian Hellwig et Thomas Philippon, serait une première étape vers les eurobonds qui supposent un abandon de souveraineté et une intégration économique renforcée. Un projet complexe qui ne pourra voir le jour que dans plusieurs années. Or le temps presse. L?Espagne et l?Italie sont confrontées à une hausse de leurs rendements qui rédusient à néant leurs efforts d?assainissement budgétaire.

Si les eurobills ne sont pas la solution à la crise, ils peuvent contribuer à la résoudre, tout du moins à apaiser les marchés à court terme. Les partisans de ce projet considèrent qu?ils apporteraient aux États une protection suffisante leur permettant de sécuriser les efforts d'assainissement budgétaire considérables mis en place ces dernières années en empruntant sur des maturités courtes (inférieur à 18 mois) à un taux qui serait compris entre 0,5% et 0,8%. D?autre part, les Eurobills ne compromettent pas la discipline de marché, car ils ne protègent pas contre le risque d?insolvabilité à long terme.
Autre atout, leur mise en ?uvre est assez simple et ne nécessite pas de changement des traités. Ils pourraient donc être efficaces sur les taux d?emprunts des pays les plus fragilisés rapidement.

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