La Bourse de Paris morose au lendemain d'un Eurogroupe sans grandes avancées

A 12H28, l'indice CAC 40 perdait 0,59% à 3.096,09 points dans un volume d'échanges de 825,04 millions d'euros.
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La Bourse de Paris restait en baisse vendredi à la mi-journée, au lendemain d'une première réunion européenne sans grandes avancées, pâtissant des craintes sur la croissance mondiale. A 12H28 (10H28 GMT), l'indice CAC 40 perdait 0,59% à 3.096,09 points dans un volume d'échanges de 825,04 millions d'euros. "Le marché continue à souffrir de la réaction décevante de la Réserve fédérale américaine alors que les dernières statistiques publiées outre-Atlantique montrent que la détérioration de la première économie mondiale tend à s'accélérer", souligne Markus Huber d'ETX Capital.

Par ailleurs, la pression augmente sur la zone euro pour que celle-ci annonce des mesures pour tenter d'enrayer une crise de la dette qui repart de plus belle.
Les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie se tendaient à nouveau sur le marché obligataire, après plusieurs jours de répit, au lendemain d'un Eurogroupe sans réelle avancée.
Lors de cette rencontre, les grands argentiers ont exhorté Madrid à formaliser sans tarder la demande d'aide pour son secteur bancaire, asphyxié par des crédits immobiliers douteux.
L'Eurogroupe a également décidé de l'envoi d'une mission en Grèce, qui s'est enfin dotée jeudi d'un nouveau gouvernement.
Les investisseurs s'inquiètent car l'Allemagne n'est plus épargnée par la crise. Le baromètre Ifo du climat des affaires a enregistré un nouveau recul en juin outre-Rhin.

Par ailleurs, la chancelière allemande, Angela Merkel, "coincée entre l'opposition, son propre parti et la Cour constitutionnelle voit sa liberté d'action totalement entravée", soulignent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. Mme Merkel a obtenu jeudi le ralliement de l'opposition allemande au pacte budgétaire européen, mais la Cour constitutionnelle a demandé au président Joachim Gauck de surseoir à la signature de ce texte de loi incluant aussi le mécanisme de sauvetage MES. Elle souhaite pouvoir examiner un éventuel recours contre le texte de la gauche radicale Die Linke, seul parti à ne pas s'être rallié au gouvernement.

Les regards se tournent vers le mini-sommet européen qui s'ouvre à 14H00 en Italie. Le chef de l'exécutif italien Mario Monti, qui se dit prêt à jouer les médiateurs entre Paris et Berlin, reçoit ses homologues François Hollande, Angela Merkel et Mariano Rajoy pour tenter de trouver un compromis avant le sommet européen crucial des 28 et 29 juin.

Les valeurs bancaires signaient les plus belles performances de la cote, nullement affectées par la dégradation de leur note par Moody's, largement anticipée. Crédit Agricole prenait 1,77% à 3,40 euros, Société Générale 1,49% à 18,0 euros et BNP Paribas 0,46% à 29,36 euros.

Technip reculait de 4,04% à 76,94 euros, affecté comme l'ensemble du secteur parapétrolier par le recul du baril d'or noir qui évolue sous le seuil de 80 dollars à New York pour la première fois en huit mois. Hors CAC 40, Bourbon cédait 3,54% à 18,0 euros et CGG Veritas 3,21% à 18,88 euros.
Le secteur cyclique restait pénalisé par les mauvais indicateurs américains publiés la veille. Lafarge perdait notamment 1,03% à 33,58 euros.

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Commentaire 1
à écrit le 22/06/2012 à 15:35
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Le rendez-vous des "fauchés" avec le dernier pays encore solvable. Combien de temps encore ?

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