Tokyo, Wall Street : le point avant l'ouverture de la Bourse de Paris

La Bourse de Tokyo a terminé la séance légèrement dans le rouge ce mardi. L'indice Nikkei affichait une baisse de 0,24% à la clôture. A New-York lundi, le Dow Jones avait cédé 0,79% et le Nasdaq 1,20%.
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La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,24% mardi, un bon indicateur chinois ayant momentanément atténué l'impact négatif de la crainte croissante que l'Espagne ne soit contrainte à faire appel à un plan de sauvetage.L'indice Nikkei a perdu 20,23 points à 8.488,09 et le Topix, plus large, a cédé 2,95 points (-0,41%) à 717,67 points.

Malgré quelques signes que le marché puisse être survendu à court terme, le sentiment reste morose, notent des traders. "Je n'écarte par l'éventualité d'un rebond technique, mais en dehors de cela, je ne vois pas d'acheteurs", commente Yasuo Sakuma, gérant chez Bayview Asset Management.

Les exportateurs ont encore une fois été particulièrement attaqués, l'indice des valeurs électroniques ayant touché un plus bas de trois ans, avec la remontée du yen face au dollar et à l'euro dans un contexte de retour de l'aversion au risque. Sharp a perdu 1,7% après une information de presse selon laquelle le groupe d'électronique grand public devrait essuyer une perte de 100 milliards de yen au deuxième trimestre, alors que le consensus est à environ 76 milliards.

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, plombée par le vent de panique qui a soufflé sur l'Europe à mesure que les taux obligataires espagnols s'envolaient, les investisseurs américains limitant toutefois les pertes: le Dow Jones a cédé 0,79% et le Nasdaq 1,20%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 101,11 points à 12.721,46 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 35,15 points à 2.890,15 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,89% (-12,14 points) à 1.350,52 points.

"Les mauvaises nouvelles se succèdent", a remarqué Lindsey Piegza, économiste de FTN Financial. Pourtant, "rien n'a vraiment changé" sur le front européen, a remarqué l'économiste, estimant que ce qui effraie, c'est que Madrid semble avoir besoin d'un plan de sauvetage global. Jusqu'à présent, Madrid a seulement demandé, et obtenu, une aide pour ses banques, allant jusqu'à 100 milliards d'euros.

Mais loin d'être rassurés par l'approbation vendredi des modalités de ce plan de secours, les investisseurs se sont surtout inquiétés de la demande d'aide le même jour de la région de Valence, une des plus importantes du pays. Ce regain d'inquiétude s'est traduit par l'envol des taux d'intérêts à 10 ans de Madrid, qui atteignaient lundi 7,44% après avoir touché un peu plus tôt 7,5%, un record depuis la création de la zone euro en 1999. Ces taux sont jugés insoutenables sur la durée. Wall Street a toutefois freiné ses pertes au fil de la journée, alors que le Dow Jones a passé la matinée proche de la barre des 2% de perte.

"Les investisseurs se sont rendus compte que cette baisse, conjuguée à celle de vendredi, était bien trop forte", a expliqué Michael James, de Wedbush Securities. "Rien n'était dirigé par les marchés américains mais seulement par la Grèce, l'Espagne et la Chine". En effet, aux craintes pour l'Europe, se sont ajoutées des informations négatives en provenance de Chine. La deuxième puissance économique mondiale "continue à inquiéter au sujet de son ralentissement économique", a fait valoir Wells Fargo. D'autant, ont ajouté les experts de cette banque, qu'"un membre du comité de politique monétaire du pays a dit pendant le week-end que la croissance pourrait ralentir à 7,4%", contre un taux de 7,6% sur un an enregistré au deuxième trimestre.

Du côté des valeurs, le secteur technologique a été particulièrement malmené. Amazon a perdu 1,00% à 226,01 dollars, Yahoo! 0,97% à 15,76 dollars, Netflix 2,30% à 79,94 dollars et Microsoft 2,77% à 29,28 dollars. Apple a limité ses pertes à -0,08%, à 603,83 dollars, et Facebook à -0,03%, à 28,75 dollars. Le conglomérat américain United Technologies (UTC), qui a annoncé lundi la vente de sa filiale spécialiste des moteurs de fusée Rocketdyne à GenCorp (+12,30% à 7,58 dollars) pour 550 millions de dollars, a reculé de 1,28% à 73,28 dollars.

A noter, sur le front des résultats, les performances opposées de deux fleurons américains. Le géant de la restauration rapide McDonald's a abandonné 2,88% à 88,94 dollars. Il a invoqué lundi l'effet de change pour expliquer la chute de 4% de son bénéfice net du deuxième trimestre, à 1,35 milliard de dollars, ce qui est bien inférieur aux attentes des analystes. Dans les hydrocarbures, le groupe de services pétroliers Halliburton a progressé de 2,40% à 31,51 dollars, après avoir annoncé un bénéfice net part du groupe stable sur un an et meilleur qu'attendu.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,435% contre 1,460% vendredi et celui à 30 ans à 2,515% contre 2,546%.

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