Après PSA, Alcatel-Lucent pourrait sortir du CAC 40

Après PSA, c'est au tour d'Alcatel-Lucent de risquer une sortie du CAC 40, après des plus bas historiques en Bourse.
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Après PSA, c'est Alcatel-Lucent qui pourrait subir une nouvelle déconvenue en risquant une sortie du CAC 40, le principal indice de la Bourse de Paris. En cause, les difficultés financières de l'équipementier télécoms qui ont fait tombé sa valeur à des plus bas historiques. 

Le groupe franco-américain a publié la semaine dernière une perte d'exploitation pour le deuxième trimestre d'affilée, pénalisé par le recul des investissements des opérateurs télécoms qui affecte l'ensemble du secteur. Tout comme PSA Peugeot Citroën jusqu'en septembre, retiré alors du CAC 40 au profit de Solvay, Alcatel-Lucent est présent sous différents noms dans le CAC 40 depuis la création de l'indice en 1987. "Compte tenu du cours de Bourse d'Alcatel sur longue période, c'est inespéré pour la société d'être encore dans le CAC 40. Qu'Alcatel sorte du CAC 40, ce ne serait que la confirmation de la sanction du marché", estime Christian Jimenez, président de Diamant Bleu Gestion.

-35% en un an pour le titre

Depuis le début de l'année, Alcatel-Lucent a fondu de 35%, ramenant son capital flottant - partie du capital d'une société pouvant être effectivement échangée en Bourse et pris en compte par NYSE Euronext - à 1,75 milliard d'euros, contre 5,8 milliards pour Gemalto (+85% depuis le début de l'année). Le titre est également la victime d'un niveau important de ventes à découvert - titres qu'un investisseur ne détient pas encore mais dont il anticipe la baisse - avec un ratio de 16,3%, le plus élevé du CAC 40, dont le taux moyen est à 3,4%, selon des données Markit.

Gemalto en lice pour le remplacer

Le conseil scientifique des indices de NYSE Euronext pourrait décider de remplacer l'équipementier, dont le nom était déjà avancé parmi les possibles sortants du CAC 40 aux côtés de PSA en septembre, par Gemalto, estiment dans une note les analystes d'Exane BNP Paribas. "C'est vraiment le candidat le plus évident pour une éventuelle sortie du CAC, bien qu'il soit assez rare qu'il y ait un changement au cours de la réunion de décembre. Je crois qu'ils vont regarder ce que le titre fait dans les prochaines semaines ainsi que les perspectives de la société", explique Christophe Wakim, analyste chez Exane BNP Paribas.

La jeune entreprise, née en 2006, s'est imposée comme un leader mondial des solutions de sécurité numérique. Spécialisée dans les cartes à puces, elle a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards d'euros et emploie 10.000 personnes dans une quarantaine de pays. Son poids en Bourse atteint aujourd'hui 6,1 milliards d'euros, soit trois fois celui d'Alcatel. L'ancien champion, plus petite capitalisation boursière du CAC 40, occupe le 85e rang en la matière dans le SBF 120, avec 1,83 milliard d'euros, soit 15 fois moins que début 2007.

NYSE Euronext et Alcatel-Lucent n'ont pas souhaité faire de commentaire.

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Commentaire 1
à écrit le 07/11/2012 à 10:26
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Vous avez raison, c'est bien Alclatel (sic) qu'il faut nommer cette valeur; dans mon nouvel indice, le CACLOOSER, liste des 40 valeurs qui n'apportent rien aux actionnaires, elle figure en bonne place, avec Vivendi, FT et Axa,sans oublier Peugeot, et...

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