Pas de Rafale au Brésil, Dassault Aviation se crashe

Le titre de Dassault aviation dégringole de 2,6%, à 896,30 euros après le revers essuyé par son Rafale au Brésil.

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Après 10 ans de négociations, le Brésil a préféré l'avion de chasse Gripen NG du Suédois Saab aux dépends du Rafale de Dassault-aviation et du F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing, pour un contrat de 4,5 milliards de dollars.Le titre de Dassault aviation dégringole de 2,6%, à 896,30 euros.. 

L'avion de combat français de Dassault-aviation était en compétition avec l'américain Boeing et le Gripen NG pour cet appel d'offres lancé il y a plus de dix ans et émaillé de plusieurs reports, notamment en raison de coupes budgétaires.

 

Le Gripen NG rafle la mise

"Après avoir analysé tous les faits, la présidente Dilma Rousseff m'a chargé d'informer que le vainqueur (...) était l'avion suédois Gripen NG", a déclaré Celso Amorim, ministre brésilien de la Défense, au cours d'une conférence de presse.

Le ministre a précisé que le choix de l'avion de quatrième génération destiné à remplacer les Mirage 2000 français "était fondé sur l'équilibre entre trois points : le transfert de technologie, le prix de l'avion et le coût de son entretien".  La présidente brésilienne a ainsi opté pour l'avion considéré par les experts comme le moins cher. Selon la presse locale, il avait également la préférence des militaires brésiliens.

 

Un projet développé conjointement avec le Brésil

Par ailleurs, l'une des principales exigences du contrat était un transfert de technologie total afin de pouvoir à terme fabriquer ces avions au Brésil et y développer l'industrie de la défense. Ce point semblait favoriser le Rafale, mais l'avion français "était le plus cher des trois", a concédé à l'AFP une source proche de Dassault aviation. Le ministre de la Défense a souligné que Saab avait assuré un transfert total de technologie.

"Dans l'armée de l'Air, le Gripen a toujours été considéré comme favori parce que même s'il a des pièces détachées américaines c'est un projet qui sera développé conjointement avec le Brésil", a expliqué à l'AFP l'expert Nelson During, directeur du portail spécialisé dans les affaires de défense Defesanet.

 

L'ancien président pro-Rafale

"Nous sommes de fait un pays pacifique, mais nous ne resterons pas sans défense. C'est là l'importance de tout ce processus d'industrialisation et de défense. Nous devons avancer, il est important d'avoir conscience qu'un pays aux dimensions du Brésil doit être prêt à protéger ses citoyens, son patrimoine, sa souveraineté (...) Nous devons être prêts à faire face à toute menace", a affirmé Mme Rousseff.

L'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) était favorable au Rafale, mais il avait finalement laissé la décision à son successeur, la présidente Dilma Rousseff. Sous Lula, le Brésil avait acquis des hélicoptères et des sous-marins français.

 

 

Des équipements différents et moins chers

Dassault Aviation a fait état de ses regrets sur le choix du Brésil."Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d'origine tierce, notamment américaine, qui n'appartient pas à la même catégorie que le Rafale (...) le Gripen n'est pas équivalent en termes de performances et donc de prix", commente le constructeur dans ce communiqué.

Selon la presse, Mme Rousseff penchait pour Boeing, toutefois les récentes révélations sur l'espionnage de la présidence brésilienne par l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine auraient définitivement enterré les espoirs américains.

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Commentaires 2
à écrit le 20/12/2013 à 11:33
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M. Dassault, il faudrait peut-être former vos cadres commerciaux à la négociation. Si vous voulez j'ai un très bon cours pour savoir négocier au bon niveau, trouver les bons arguments et choisir les bons compromis. C'est pas cher et je peux vous fair...

à écrit le 19/12/2013 à 21:41
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Et dire qu'à cause de ce marché (de dupes) les gouvernements français successifs ont laissé pillé l'or de Guyane...

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