Après un court répit, les Bourses mondiales de nouveau rattrapées par le coronavirus

Par latribune.fr avec AFP  |   |  333  mots
(Crédits : Issei Kato)
Le bilan de l'épidémie de pneumonie virale s'est alourdi à 170 morts jeudi en Chine. L'OMS doit tenir dans la journée une réunion pour déterminer si l'épidémie "constitue une urgence de santé publique de portée internationale".

Le répit n'aura été que de courte durée. Jeudi, les Bourses mondiales repartent nettement à la baisse, les investisseurs s'inquiétant des répercussions de l'épidémie de coronavirus en Chine, dont le bilan ne cesse de s'alourdir et qui pourrait conduire l'OMS à déclarer l'état d'urgence.

A la mi-journée, la Bourse de Paris accusait ainsi un repli de 1,48%. L'intégralité du CAC 40 s'affichait en baisse, les valeurs pétrolières et le luxe étant les plus affectés par les inquiétudes autour du coronavirus. TechnipFMC chutait de 5,9%, Vallourec perdait 4% et Total reculait de 2,4%. LVMH cédait 1,9%, Kering 1,7% et Hermès 1,2% à 681,60 euros.

A l'étranger, le DAX allemand perdait 1,3% et le Footsie londonien abandonnait 1,5%. Les indices new-yorkais devraient, eux-aussi, ouvrir dans le rouge. Dans la matinée, le Nikkei japonais avait perdu 1,7%. La Bourse de Hong Kong avait, elle, plongeait de 2,6%.

"Les lourdes pertes en Asie ont encouragé (les investisseurs européens) à vendre", a relevé dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets. "Le coronavirus s'est propagé, tout comme la peur entourant la situation."

170 morts

Le bilan de l'épidémie de pneumonie virale s'est alourdi à 170 morts jeudi en Chine après un bond sans précédent du nombre quotidien de décès. Le nombre de patients contaminés est monté quant à lui à environ 7.700 en Chine continentale (hors Hong Kong).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) doit tenir dans la journée une réunion pour déterminer si l'épidémie "constitue une urgence de santé publique de portée internationale".

Côté banques centrales, à la veille du Brexit, la Banque d'Angleterre a opté une nouvelle fois pour un maintien de son taux d'intérêt directeur à 0,75%, malgré des prévisions de croissance sabrées pour 2020. La Réserve fédérale américaine (Fed) a également laissé ses taux inchangés mercredi mais son président Jerome Powell s'est inquiété des conséquences de l'épidémie sur l'économie mondiale.