Le CAC 40 dépasse les 7.000 points pour la première fois de son histoire

Par latribune.fr  |   |  508  mots
On pourrait craindre que cette envolée ne se termine mal - l'explosion de la bulle Internet à partir du mois de mars 2000 avait provoqué un krach boursier qui s'était transformé en récession économique. Mais en vingt ans et quelques, l'environnement a bien changé. (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2010. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp)
C'est du jamais-vu ! La Bourse de Paris, qui ne cesse de progresser depuis un an, avait retrouvé il y a deux jours, ses niveaux de l'an 2000 au moment de la "bulle Internet". Ce matin, elle franchit un seuil historique.

La Bourse de Paris a dépassé pour la première fois de son histoire la limite des 7.000 points ce vendredi 5 novembre 2021, portée par les déclarations plus accommodantes que prévu des Banques centrales et une série de bons résultats d'entreprises.

L'indice vedette CAC 40 a atteint à 09h25 (heure de Paris) un nouveau plus haut historique à 7.016,43 points, battant son record établi la veille. À 10h30, il se maintenait toujours au-dessus de ce seuil symbolique, à 7.014,27 points (+0,38%).

Pour rappel, l'indice CAC 40 avait entamé le mois de novembre avec des scores qui l'ont rapproché puis emmené au-delà de son précédent record du 4 septembre 2000 lorsqu'il avait atteint 6.944 points à l'acmé de la bulle Internet.

Pas de risque de récession ni d'éclatement de bulle à l'horizon

On pourrait craindre que cette envolée ne se termine mal - l'explosion de la bulle Internet à partir du mois de mars 2000 avait provoqué un krach boursier qui s'était transformé en récession économique. Mais en vingt ans et quelques, l'environnement a bien changé et le marché s'appuie sur des fondamentaux plus solides, notamment des taux bas et des profits des entreprises.

Plus en détail, ce contexte favorable résulte de la bonne moisson de résultats d'entreprises au troisième trimestre, d'une tendance à la réduction des tensions sur les approvisionnements, et d'une prime de risque dans la moyenne historique (autour de 6% dans la zone euro) et, enfin, de valorisations certes élevées en zone euro (autour de 16 fois les profits estimés 2021), qui mais qui restent raisonnables compte tenu des taux bas...

| Lire : Le CAC 40 casse son record de septembre 2000 et retrouve les niveaux de la bulle internet

Tous les grands indices ont déjà battu leurs records des années 2000

Pour rappel, ce record historique à Paris n'est pas une première. Tous les grands indices, comme le S&P ou le FTSE, ont déjà battu leurs records des années 2000. L'indice parisien ne fait que rattraper son retard.

À titre d'exemple, rappelons aussi que le 24 novembre 2020, l''indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, avait dépassé en séance la barre symbolique des 30.000 points pour la première fois, les investisseurs saluant ainsi le début de la transition politique aux États-Unis et des signes d'amélioration sur le front de la crise sanitaire.

Par ailleurs, pour revenir à notre indice parisien, sa pondération a bien changé en vingt ans. Aujourd'hui, ce sont les valeurs du luxe qui sont aux commandes et tirent l'essentiel de la hausse. LVMH, L'Oréal et Hermès, qui bénéficient tous trois de la puissance du marché chinois, sont devenues ainsi les trois principales capitalisations de la place de Paris.

Certes, le manque de visibilité, avec cette phase de plus d'inflation, moins de croissance, créé davantage de volatilité, mais personne sur les marchés n'évoque le moindre risque de récession, qui pourrait faire chuter les marchés. Bref, le marché actions actuel n'a rien à voir avec les excès des années 2.000.