Wall Street plombée par Trump. La Bourse de Paris s'enfonce

Par latribune.fr  |   |  441  mots
A 15H50 (14H50 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 115,68 points à 5,146,88 points, dans un volume d'échanges de 2,4 milliards d'euros. La veille, il avait déjà perdu 1,09%. (Crédits : Charles Platiau)
Ce vendredi, après Wall Street, la place de Paris ouvre en baisse alors que Donald Trump pourrait avoir déclenché une "guerre commerciale". Le président américain a menacé d'imposer, dès la semaine prochaine des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis.

La dégringolade continue. La Bourse de Paris s'enfonçait encore un peu plus vendredi après l'ouverture en baisse de Wall Street (-2,20%), les investisseurs s'inquiétant des lourdes taxes sur les importations d'acier et d'aluminium aux Etats-Unis.

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A 15H50 (14H50 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 115,68 points à 5,146,88 points, dans un volume d'échanges de 2,4 milliards d'euros. La veille, il avait déjà perdu 1,09%.

La cote parisienne a ouvert en baisse et n'a cessé de creuser ses pertes au cours de la matinée, annulant presque son rebond des quinze derniers jours. La chute a été "initiée par le déclenchement d'une guerre commerciale par le président américain", ont souligné les experts de Mirabaud Securities Genève.

La menace jeudi du président américain Donald Trump d'imposer dès la semaine prochaine de fortes taxes sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis, laissant poindre le risque d'une guerre commerciale, a suscité des réactions indignées dans le monde et fragilisé les marchés boursiers.

Du côté des indicateurs, les prix à la production industrielle dans la zone euro ont augmenté de 0,4% en janvier par rapport à décembre tandis que les immatriculations de voitures neuves ont progressé de 7% en février en Allemagne.

L'aéronautique souffre

Aux Etats-Unis est également attendue la deuxième estimation du moral des ménages pour février publiée par l'Université du Michigan.

Sur le terrain des valeurs, LafargeHolcim chutait de 6,40% à 44,76 euros après avoir annoncé vendredi une perte nette de 1,6 milliard de francs suisses (1,38 md EUR) en 2017, contre un bénéfice de 1,7 milliard un an plus tôt, plombé par des dépréciations d'actifs.

Les titres liés à la sidérurgie et à la métallurgie étaient logiquement pénalisés.

ArcelorMittal reculait ainsi de 4,08% à 26,59 euros, sans profiter de l'annonce commune avec son rival japonais Nippon Steel and Sumitomo Metal (NSSM) d'un accord pour acquérir ensemble le groupe indien Essar Steel, dans le cadre de la procédure de liquidation de l'entreprise.

Eramet s'enfonçait de 6,22% à 119,20 euros. Le nickel et le manganèse, dont il est producteur, entrent dans la composition de l'acier.

Le secteur de l'aéronautique, gros consommateur d'acier, souffrait également, à l'instar de Safran (-3,75% à 85,62 euros) ou encore d'Airbus (-3,30% à 93,90 euros).

Vallourec était à l'inverse un des rares titres à surnager (+1,18% à 4,62 euros) dans le sillage de ces annonces américaines, le fabricant de tubes sans soudure disposant d'une forte implantation aux États-Unis, qui devrait le prémunir davantage que ses concurrents d'une forte hausse des tarifs de l'acier et de l'aluminium.

(avec AFP)