Suite à la crise, 63% des Français prêts à se reconvertir

Par latribune.fr  |   |  287  mots
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Le pessimisme des perspectives économiques est devenu le premier argument motivant les sondés à penser à un changement de métier, devant l'envie de changement et l'impossibilité d'évoluer dans leur carrière.

Qu'est ce qui motive la plus un Français à changer de métier aujourd'hui ? L'envie de changer de quotidien ? Ou de niveau de salaire ? Raté ! La crise étant passée par là, ce sont désormais les perspectives économiques sombres dans leur entreprise ou de leur secteur d'activité qui inciteraient les professionnels à évoluer vers de nouvelles activités selon un sondage Ipsos pour l'Association française pour la formation des adultes (Afpa) publié lundi.

Ces perspectives pessimistes pousseraient plus de trois actifs (demandeurs d'emplois compris) sur cinq (63%) n'ayant jamais changé de métier à envisager dans le futur une reconversion, soit +12 points par rapport à 2009. Ce motif précède l'envie de changement (58%) et l'impossibilité d'évoluer dans leur carrière (57%). La pénibilité des conditions de travail, qui n'arrive qu'en 7e position des motifs, connaît une forte progression en trois ans (49%, +15 points).

Un nouveau départ

Globalement, plus de la moitié des actifs (56%) interrogés dans l'enquête déclarent avoir déjà changé de métier ou de secteur d'activité, comme il y a trois ans. Pour eux, l'élément déclencheur a été un choix professionnel volontaire (55%), devant une perte d'emploi ou une restructuration (24%). Ce changement a amélioré l'épanouissement professionnel de 64% d'entre eux et a représenté un nouveau départ dans la vie (71%).

Ce sondage  a été réalisé par téléphone les 26 et 27 octobre auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas. Il fait écho à un autre sondage paru la semaine dernière, selon lequel 64% des Français seraient prêts à renoncer aux 35 heures pour éviter un plan social dans leur entreprise.