Qui veut la peau de l'APEC ?

Par latribune.fr  |   |  307  mots
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Son président, Eric Verhaeghe, dont le mandat de deux ans se terminait en juin 2011 a annoncé son départ avec fracas et en tirant à boulets rouges sur le Medef.

L'Association pour l'emploi des cadres ( Apec ) n'a plus de président. Eric Verhaeghe dont le mandat de deux ans se terminait en juin 2011 a annoncé son départ avec fracas : "J'ai démissionné mercredi de tous les mandats que le Medef m'a confiés, au premier chef la présidence de l' Apec " et également "de l'Agirc, de l'Acoss, de l'Unedic, de la Cnav et de Pôle emploi". Il était  administateur de tous ces organismes paritaires pour le patronat. Il reste en revanche directeur des affaires sociales de la Fédération française des sociétés d'assurance, poste qu'il occupe depuis 2007.


Il part en tirant à boulets rouges sur le Medef : "Je suis en désaccord avec ses orientations générales", il n'a "pas mené sa rénovation intellectuelle à la suite de la crise de 2008".  Dans un ouvrage qu'il vient de publier, "Jusqu'ici tout va bien", éditions Jacob-Duvernet,  il critique notamment la thèse du Medef sur la nécessité de  "baisser le coût du travail".

C'est Catherine Martin, directrice des relations sociales de l'organisation patronale, qui doit lui succéder.

Pas de quoi rassurer à l'Apec qui compte 900 salariés. Cette association créée en 1966 et financée aux deux-tiers par une cotisation obligatoire de 0,06% sur le salaire des cadres doit répondre à l'injonction de Bruxelles de bien séparer ses missions : celles relevant du service public  et celles qui entrent en concurrence avec des sociétés d'intérim et qu'Eric Verhaeghe voulait filialiser. L'Apec s'est déjà séparé de son journal, le mensuel Courrier Cadres, cédé au groupe Touati non sans polémique sociale.

Syndicats et Medef planchent déjà sur l'avenir de l'Apec. Leur prochaine rencontre sur le sujet est prévue le 10 février. Les syndicats se réunissent au préalable sur ce dossier  le 21 janvier.