Sanofi : L'Etat surveillera de près les émissions du site de Mourenx

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Sanofi: l'etat surveillera de pres les emissions du site de mourenx[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Sanofi devra réunir "toutes les conditions en matière d'émissions et de sécurité" pour que l'Etat autorise une reprise de l'activité de son usine de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), ont souligné mardi les ministères de la Santé et de la Transition écologique.

Le groupe pharmaceutique a annoncé lundi soir l'arrêt de la production de son usine de Mourenx, où des rejets toxiques de vapeur de solvants supérieurs aux concentrations autorisées ont été enregistrés.

"Toutes les conditions en matière d'émissions et d'absence de risques pour les salariés et les riverains devront être réunies pour que l'État puisse autoriser une reprise de l'activité du site", ont fait savoir les ministères dans un communiqué.

"Des prélèvements et analyses seront effectués par des laboratoires indépendants sur le site et dans son voisinage pour s'en assurer", ont-ils ajouté.

Sanofi a reconnu lundi que les rejets toxiques de son usine - principalement du bromopropane - s'étaient révélés supérieurs aux concentrations autorisées par l'arrêté préfectoral d'exploitation applicable au site qui fabrique la Dépakine, un médicament anti-épileptique.

Le groupe a cependant assuré que, selon une étude d'impact sanitaire demandée à un organisme indépendant et dont le nom n'a pas été rendu public, les populations n'étaient "pas exposées à des niveaux supérieurs aux seuils fixés par la réglementation française".

Les ministères de la Santé et de la Transition écologique ont indiqué mardi que l'État avait mis en demeure Sanofi en avril 2018, par arrêté préfectoral, de respecter les valeurs limites d'émission de différents composés organiques volatils (COV) sous trois mois sous peine de fermeture administrative.

Cette procédure faisait suite à un contrôle de l'inspection des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) qui avait révélé une situation de dépassement inacceptable des normes de rejets pour plusieurs composés organiques volatils et notamment pour le bromopropane.

"Les mesures et analyses effectuées immédiatement ont établi que ces dépassements ne présentaient pas de dangers pour les riverains à court terme", ont précisé les ministères.

L'usine de Mourenx fait aussi l'objet d'une procédure concernant ses rejets dans l'environnement de valproate de sodium, principe actif de la Dépakine.

(Benjamin Mallet, édité par Elizabeth Pineau)