Reprise de l'évacuation de villages chiites en Syrie

reuters.com  |   |  305  mots

BEYROUTH/AMMAN (Reuters) - Des dizaines d'autocars et d'ambulances sont arrivés mercredi dans deux villages chiites du nord-ouest de la Syrie à la suite d'un accord en vue de l'évacuation de milliers d'habitants assiégées par les rebelles conclu mardi par des insurgés syriens et des négociateurs iraniens.

Selon la télévision de l'Etat syrienne, 88 autocars sont entrés à Al Foua et Kefraïa, dans la province d'Idlib, où 6.000 personnes et 300 membres de la communauté alaouite du président Bachar al Assad détenus par les rebelles vont être évacués.

L'évacuation complète des villages a été rendue possible par un accord conclu entre Hayat Tahrir al Cham, coalition rebelle dominée par l'ex-Front al Nosra, et les Gardiens de la Révolution iraniens, a-t-on appris de sources proches de l'opposition.

En avril 2017, des milliers d'habitants de ces deux localités chiites avaient déjà été évacués vers des zones sous contrôle du régime syrien, dans le cadre d'un accord qui avait vu l'évacuation de centaines de sunnites vivant dans les villes rebelles de Madaïa et Zabadani, qui étaient alors assiégées par le Hezbollah, allié chiite libanais du régime de Damas.

Mais l'évacuation des derniers habitants d'Al Foua et de Kefraïa, en échange de la libération de 1.500 prisonniers, n'avait jamais eu lieu.

"Plus de 1.500 prisonniers, civils et insurgés, détenus dans les geôles du régime vont être libérés", a-t-on dit à Reuters de source proche de l'opposition, au fait des négociations qui se sont déroulées en secret et auxquelles la Turquie a été aussi associée.

(Ellen Francis à Beyrouth et Suleiman Al-Khalidi à Amman; Eric Faye, Jean-Philippe Lefief et Axelle Rescourio pour le service français, édité par Tangi Salaün)