Berlin ne veut pas d'un démantèlement de Thyssenkrupp

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Berlin s'oppose a un demantelement de thyssenkrupp[reuters.com]
(Crédits : Wolfgang Rattay)

BERLIN (Reuters) - Le gouvernement allemand s'oppose à un démantèlement de Thyssenkrupp, dont les deux principaux dirigeants ont démissionné coup sur coup face aux pressions d'investisseurs activistes exigeant une restructuration en profondeur du conglomérat industriel.

Le ministre allemand du Travail, Hubertus Heil, s'est dit mercredi de plus en plus préoccupé par la situation de Thyssenkrupp. Il a déclaré à Reuters que l'unité du groupe devait être préservée pour garantir la pérennité des emplois en Allemagne.

"Nous suivons intensivement la situation chez Thyssenkrupp et avec une inquiétude croissante", a dit Hubertus Heil.

"Toutes les parties concernées devraient travailler ensemble pour renforcer Thyssenkrupp en tant qu'entreprise importante dans le milieu économique en Allemagne et ainsi préserver l'emploi", a-t-il ajouté.

En l'espace d'un peu plus d'une semaine, le président du directoire puis celui du conseil de surveillance viennent de démissionner. Le cours du Bourse de Thyssenkrupp a grimpé en réaction à ce double départ, qui renforce aux yeux des investisseurs la probabilité d'une scission du conglomérat, dont les activités vont de l'acier aux ascenseurs en passant par les sous-marins.

Le ministère allemand de l'Economie a tenu le même langage que Hubertus Heil.

"L'objectif du gouvernement est que Thyssenkrupp reste une entité industrielle intégrée", a dit une porte-parole du ministère, Tanja Alemany, lors d'une conférence de presse.

(Holger Hansen; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)