LVMH fait mieux que prévu au 3e trimestre, faisant fi des troubles à Hong Kong

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Les ventes de lvmh bien meilleures qu'attendu malgre hong kong[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

PARIS (Reuters) - LVMH a fait état mercredi d'une croissance de ses ventes bien meilleure qu'attendu au troisième trimestre en dépit du climat instable qui prévaut à Hong Kong où de nombreuses marques ont fermé leurs points de vente, des chiffres de bon augure pour l'ensemble du secteur du luxe.

Les ventes du numéro un mondial, propriétaire de 70 marques dont Louis Vuitton, Dior, Bulgari ou Sephora, ont atteint 13,3 milliards d'euros de juillet à septembre, soit une croissance de 17%.

Hors effets de change et à périmètre comparable, la croissance des ventes s'est élevée à 11%. Les analystes anticipaient en moyenne une croissance proche de 9% des ventes en données comparables.

La situation à Hong Kong, où se déroulent chaque semaine ou presque des manifestations hostiles au pouvoir central chinois, n'a finalement pas eu l'effet redouté sur les ventes de LVMH comme en témoignent les chiffres affichés par les marques Christian Dior ou Veuve Cliquot.

"Les Etats-Unis et l'Europe connaissent de bonnes progressions sur le trimestre tout comme l'Asie malgré un contexte difficile à Hong Kong", a souligné le groupe dans un communiqué accompagnant ses chiffres.

Dans le segment de la distribution sélective, qui compte notamment sa société de duty free DFS, les ventes ont toutefois enregistré un ralentissement plus marqué au troisième trimestre que dans d'autres divisions. En cause, notamment, les fermetures de magasins à l'aéroport de Hong Kong à la mi-août.

LVMH, qui donne traditionnellement le coup d'envoi de la saison des résultats du secteur, affiche depuis plusieurs années des performances parmi les plus remarquables d'un secteur qui bénéficie à des degrés divers de l'engouement de la population chinoise pour les produits de luxe.

La solidité des ventes de sa marque Louis Vuitton, son navire amiral, devraient se refléter dans celles des autres grands acteurs du secteur, à commencer par Gucci, propriété de Kering.

(Sarah White, Nicolas Delame pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)