Les soldats US se retirant de Syrie attendus en Irak

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(Crédits : Kurdistan 24)

A BORD D'UN AVION DE L'ARMÉE AMÉRICAINE (Reuters) - Les quelque 1.000 soldats américains se retirant du nord de la Syrie devraient rejoindre l'ouest de l'Irak pour continuer de lutter contre les combattants du groupe Etat islamique (EI) et "aider à défendre" le pays, a annoncé samedi le secrétaire américain à la Défense.

S'exprimant devant les journalistes qui l'accompagnaient à bord d'un avion militaire américain à destination du Moyen-Orient, Mark Esper a précisé que le retrait des troupes américaines du nord-est de la Syrie était une question de semaines, et non pas de jours.

Il avait annoncé dimanche dernier que les Etats-Unis avaient décidé de retirer le millier de soldats présents dans le nord de la Syrie après avoir appris que l'offensive lancée quatre jours plus tôt par la Turquie s'intensifiait.

"Le projet actuel pour ces soldats est un re-déploiement dans l'ouest de l'Irak", a dit le chef du Pentagone, sans que l'on ne sache dans l'immédiat si l'armée américaine mènera depuis l'Irak des offensives au sol en Syrie et des frappes aériennes contre l'EI.

Un haut représentant du département de la Défense a déclaré que la situation pouvait évoluer et les plans être modifiés.

L'envoi de troupes supplémentaires en Irak viendrait étoffer un contingent de 5.000 soldats déjà présents dans le pays pour former les forces de sécurité irakiennes et contribuer à éviter la résurgence de Daech.

Esper a déclaré que la pause de cinq jours dans le Nord-Est syrien dont ont convenu jeudi dernier le vice-président américain Mike Pence et le président turc Recep Tayyip Erdogan était "globalement" respectée.

"Nous constatons une stabilisation des lignes (...) Nous sommes informés de tirs par intermittence (...) Cela ne me surprend pas forcément", a-t-il ajouté.

Il a dit que les Etats-Unis maintenaient le contact avec les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), alliés de Washington dans la lutte contre l'EI qui sont la cible de l'offensive lancée par Ankara, et que les forces kurdes continuaient de défendre les prisons dont elles avaient toujours le contrôle dans le Nord-Est syrien.

(Idrees Ali; Jean Terzian pour le service français)