Réactions aux annonces d'Edouard Philippe sur les retraites

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Retraites: pour laurent berger, la ligne rouge est franchie[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Réactions enregistrées mercredi au discours du Premier ministre Edouard Philippe qui a exposé l'architecture du futur système universel de retraite par points en France.

LAURENT BERGER, secrétaire général de la CFDT

"Pour la CFDT vous le savez, il y avait une ligne rouge dans cette réforme, c'était le fait de ne pas mélanger la nécessité d'une réforme systémique pour rendre le système plus juste, plus lisible, et la réforme paramétrique qui demanderait aux travailleurs de travailler plus longtemps.

"Cette ligne rouge est franchie, elle est clairement franchie (...) Finalement, on sait qu'il y aura un âge d'équilibre à 64 ans fixé d'ores et déjà par cette réforme.

PHILIPPE MARTINEZ, secrétaire général de la CGT

"Nous ne sommes pas du tout satisfaits des annonces du gouvernement, c'est se moquer du monde et c'est surtout se moquer de ceux qui sont en lutte aujourd'hui et de l'opinion publique qui est largement défavorable à ce projet de changement de système de retraite."

CATHERINE PERRET, secrétaire confédérale de la CGT

"Tout est réuni pour que la grève s'amplifie et que l'ensemble des salariés se mobilise dès demain."

YVES VEYRIER, secrétaire général de Force ouvrière, sur BFM TV

"Je n'étais pas dans une logique de bras de fer, mais le Premier ministre se met à dos tous les syndicats délibérément."

LAURENT ESCURE, secrétaire général de l'UNSA

"Mais je suis assez déçu par ces mesures qui sont contraignantes - notamment la mesure d'âge - et par le flou qui reste encore pour tout un tas de profession (...)

"Si on nous dit ce qui est marqué sur la feuille de match avant même qu'on ait commencé à discuter, là y a un problème, c'est-à-dire que c'est un travail de concertation sous la contrainte, et ça c'était une ligne rouge qu'on avait donnée et sur cette question-là on ne lâchera pas."

FSU-Education, dans un communiqué

"L'essentiel de la réforme consiste bien en une baisse des pensions et un allongement du temps de travail : c'est donc une attaque du capital contre nos salaires. (...) Pour obtenir le retrait total du projet de loi, amplifions la grève, générale, interprofessionnelle et reconductible."

FRANÇOIS HOMMERIL, secrétaire général de la CFE-CG, sur franceinfo

"Je reste officiellement dans le camp des opposants, je continue à considérer que cette réforme, elle est inutile, mais surtout elle est dangereuse et il apparaît après le discours du Premier ministre qu'elle est de plus en plus dangereuse."

GEOFFROY ROUX DE BÉZIEUX, président du Medef

"Ça nous paraît être le bon système pour équilibrer le régime. Tout ça nous paraît aller dans le bon sens même s'il y a des questions qui demeurent notamment sur les complémentaires Agirc-Arrco. Le système à points existe dans le privé et il fonctionne, il faut donc désormais avancer.

"On pense que c'est un bon équilibre avec une réforme qui est redistributive aussi bien pour les personnes bénéficiant d'une petite retraite que pour les agriculteurs, les artisans et bien d'autres. Et bien évidemment, il faut financer cela et quand c'est possible il faut donc travailler plus."

MARINE LE PEN, présidente du Rassemblement national, sur Twitter

"Jamais probablement un gouvernement n'aura présenté avec des mots aussi enjolivés une réforme aussi terrible, qui va frapper durement les Français et risque de provoquer un blocage du pays. M. Macron, sortez de la crise par le haut : référendum!"

JEAN-LUC MÉLENCHON, chef de file de La France insoumise, sur Twitter

"Macron vient d'instaurer la retraite à 64 ans. Ceux qui ont 15 ans sont condamnés au système par point. Les autres sont jetés dans un labyrinthe illisible et piégeux. Les retraites des grands patrons et les privilèges des assurances privées sont maintenus. Injuste et inéquitable."

OLIVIER FAURE, premier secrétaire du Parti socialiste, sur Twitter

"Allongement de la durée de cotisation, rien ou presque sur la pénibilité, toujours le flou sur les transitions... partenaires sociaux piétinés... c'est NON."

(Rédaction de Paris)