Biélorussie : Washington temporise sur d'éventuelles sanctions, attend l'UE

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Bielorussie: washington temporise sur d'eventuelles sanctions, attend l'ue[reuters.com]
(Crédits : Alexander Drago)

WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis ont décidé de ne pas se joindre à la Grande-Bretagne et au Canada pour imposer des sanctions contre la Biélorussie, dans l'espoir que l'Union européenne surmonte des divisions internes pour avancer sur le dossier, ont déclaré mercredi quatre personnes au fait de la question.

La volonté de Washington de temporiser ouvre la voie à une action coordonnée avec Bruxelles, alors que Reuters avait appris au préalable que l'administration américaine prévoyait d'imposer en coordination avec Londres et Ottawa des sanctions contre des représentants biélorusses pour ce qu'elle considère comme un scrutin truqué et une répression excessive des manifestations.

L'Union européenne a promis en août de prendre des mesures contre la Biélorussie pour une présumée fraude électorale le 9 août, mais Chypre a bloqué ce projet du fait d'un litige distinct avec la Turquie.

Trois sources ont déclaré que les Etats-Unis temporisaient parce qu'ils anticipaient que l'UE parvienne à trouver un consensus lors du Conseil européen prévu cette semaine.

Une source à Washington a indiqué à Reuters qu'un ensemble de sanctions américaines était quasiment prêt, mais que le calendrier de l'annonce demeurait incertain.

Sans expliquer directement la raison pour laquelle les Etats-Unis ne s'étaient pas joints à la Grande-Bretagne et au Canada dans l'imposition de sanctions, le département d'Etat a félicité cette démarche et relevé que des sanctions américaines visaient déjà 16 Biélorusses dont le président Alexander Loukachenko.

"Nous nous coordonnons étroitement avec nos partenaires européens pour promouvoir la responsabilité de deux impliqués dans des violations de droits de l'homme et la répression en Biélorussie", a dit un porte-parole de la diplomatie américaine, sous couvert d'anonymat.

(Arshad Mohammed, Jonathan Landay et Matt Spetalnick; version française Jean Terzian)