ZURICH (Reuters) - LafargeHolcim a relevé vendredi ses prévisions pour l'ensemble de l'année après avoir annoncé une hausse de ses ventes et un doublement de son résultat opérationnel au premier trimestre, nouveau signe de la bonne santé du secteur de la construction.

Le premier cimentier mondial a affiché un chiffre d'affaires net de 5,362 milliards de francs suisses (4,86 milliards d'euros) pour les trois mois à fin mars, soit une hausse de 1,3% par rapport aux 5,293 milliards de francs (4,80 milliards d'euros) publiés un an plus tôt, alors que les analystes tablaient sur 5,11 milliards de francs (4,64 milliards d'euros).

Le résultat opérationnel courant (EBIT) du groupe a bondi de 102% à 528 millions de francs (479 millions d'euros), dépassant là aussi le consensus (310 millions de francs), grâce notamment à l'augmentation des marges.

La société suisse s'attend désormais à un résultat opérationnel courant en hausse d'au moins 10% en 2021, à périmètre constant. Elle prévoyait précédemment une augmentation d'"au moins 7%".

"Nous poursuivons notre forte croissance des derniers trimestres et nous nous attendons à ce qu'elle s'accélère avec l'acquisition de Firestone Building Products et les nombreux investissements de relance à venir des gouvernements", a déclaré le directeur général Jan Jenisch dans un communiqué, faisant référence à une transaction de 3,4 milliards de dollars annoncée en janvier.

Jan Jenisch a ajouté que LafargeHolcim n'excluait pas de nouvelles cessions d'actifs dans certains pays. "Il y a quelques marchés où nous pourrions peut-être trouver un meilleur propriétaire à l'avenir", a-t-il dit, tout en refusant de commenter des informations prêtant au groupe l'intention de céder ses opérations au Brésil.

"Au cours des trois dernières années, nous avons cédé trois marchés, ce ne sera donc pas un nombre en forte hausse. Nous faisons cela très prudemment", a ajouté Jan Jenisch.

D'autres entreprises de construction, telles que HeidelbergCement's et Sika, ont aussi fait état d'un bon début d'année, le secteur se remettant de la fermeture des sites de construction l'année dernière en raison de la pandémie de coronavirus.

(John Revill, version française Dagmarah Mackos, édité par Jean-Stéphane Brosse)