France : "Nous allons aller" en Guadeloupe, dit Lecornu

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France: nous allons aller en guadeloupe, dit lecornu[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Des membres du gouvernement vont se rendre "bientôt" en Guadeloupe, a déclaré mardi le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, sur France 2.

"Je vais vous dire, de toute façon, on va y aller en Guadeloupe car à chaque fois qu'il y a une crise importante en Outre-Mer, j'y vais", a déclaré le ministre, rappelant qu'il s'était rendu au mois d'août en Guadeloupe et en Martinique.

"Il est apparu qu'aller sur place dès maintenant présentait une surcharge particulièrement importante pour les forces de l'ordre et je ne veux absolument pas que les forces de l'ordre soient détournées de leur mission première, c'est-à-dire protéger les Guadeloupéennes et les Guadeloupéens", a-t-il ajouté, accusant la droite d'instrumentaliser son absence à des fins politiques.

"Je conteste cette espèce de politicaillerie spectacle dans laquelle il faudrait aller s'agiter devant les caméras sur place. (...) Nous irons en Guadeloupe (...)", a-t-il poursuivi, évoquant un déplacement avec le ministre de la Santé Olivier Véran et peut-être avec celui de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sans en préciser le calendrier.

En Guadeloupe, la mobilisation contre le "pass sanitaire" et l'obligation vaccinale contre le COVID-19 pour les soignants a dégénéré en violences la semaine dernière, après l'appel à la "résistance" lancé le 15 octobre dernier par un collectif de syndicats et d'organisations citoyennes.

Comme le Premier ministre Jean Castex lundi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a souligné mardi qu'il ne saurait être question pour le gouvernement français d'ouvrir la moindre discussion avant le rétablissement de l'ordre public.

Selon Sébastien Lecornu, l'instance de dialogue dont la création a été annoncée lundi par Jean Castex aura pour but de gérer au cas par cas la situation des 1.400 personnes concernées par l'obligation vaccinale et qui la refusent et pour lesquelles un accompagnement vers une reconversion pourrait être précisé.

(Bertrand Boucey et Nicolas Delame)