USA : Le Sénat approuve un projet de loi visant à protéger le mariage homosexuel

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Un drapeau arc-en-ciel flotte au vent dans le parc christopher, devant le stonewall inn a new york[reuters.com]
(Crédits : Shannon Stapleton)

par Moira Warburton

WASHINGTON (Reuters) - Le Sénat américain a approuvé mardi un projet de loi visant à protéger le mariage homosexuel au niveau fédéral, alors que les craintes que la Cour suprême des Etats-Unis ne revienne sur une décision de 2015 légalisant les mariages entre personnes de même sexe persistent.

La Cour suprême des Etats-Unis avait décidé en 2015 que la Constitution devait accorder aux couples du même sexe le droit de se marier, ce qui avait marqué une victoire historique pour le mouvement homosexuel américain.

Aux termes de cette décision, les mariages homosexuels devenaient légaux dans les 50 Etats américains.

Le nouveau projet de loi, qui obligerait le gouvernement fédéral à reconnaître un mariage s'il est légal dans l'Etat où il a été célébré, doit servir de filet de sécurité si la Cour suprême revenait sur sa décision.

Le texte n'empêcherait toutefois pas les Etats de s'opposer à la célébration de mariages homosexuels ou interraciaux si la Cour suprême les y autorisait.

"L'inexorable marche vers une plus grande égalité continue", a déclaré le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, dans un communiqué.

"En adoptant ce projet de loi, le Sénat envoie un message que chaque Américain doit entendre: Peu importe qui vous êtes ou qui vous aimez, vous méritez également la dignité et d'être traité de manière équitable selon la loi."

Le texte a été adopté à 61 voix contre 36, il doit désormais être approuvé par la Chambre des représentants avant d'être présenté au président américain, Joe Biden, pour être promulgué.

La Chambre des représentants avait approuvé en juillet un projet de loi similaire, après la décision prise en juin par la Cour suprême de révoquer l'arrêt Roe vs Wade, qui avait ouvert la voie à la légalisation de l'avortement aux Etats-Unis.

Le juge conservateur Clarence Thomas, qui siège à la Cour suprême, avait alors évoqué la possibilité que cette révocation puisse mener à un réexamen de certaines décisions relatives au droit à la contraception et au mariage homosexuel, ou invalidant les lois de certains Etats interdisant les relations sexuelles homosexuelles.

(Reportage Moira Warburton; version française Camille Raynaud)