La santé financière des entreprises va se détériorer, selon Janus Henderson

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L'indice nikkei est affiche dans un quartier d'affaires de tokyo[reuters.com]
(Crédits : Kim Kyung-Hoon)

par Chiara Elisei

LONDRES (Reuters) - La santé financière des entreprises va se dégrader cette année au niveau mondial, sans qu'elles parviennent à tirer avantage d'une modération des prix et de l'espoir d'un atterrissage en douceur de l'économie, montre lundi une étude de Janus Henderson.

Ses indicateurs de risque de crédit, à savoir le niveau d'endettement, l'accès aux marchés des capitaux, les flux de trésorerie et les bénéfices, ont tous clignoté en rouge au quatrième trimestre de 2022, appelant les investisseurs à la prudence.

Janus Henderson, dont le montant des actifs sous gestion s'élève à 275 milliards de dollars (253,4 milliards d'euros), s'attend à ce que la croissance des bénéfices faiblisse cette année, les prix de l'énergie et des intrants impactant les flux de trésorerie.

Si les paramètres financiers des entreprises ont résisté jusqu'à présent, c'est au second semestre que leurs marges devraient diminuer, à cause d'une perte de confiance des ménages et de la hausse des taux d'intérêt par les banques centrales, selon la société de gestion.

Toutes les entreprises suivies dans l'étude dans toutes les régions du monde prévoient au mieux un bénéfice stable en 2023. Les profits devraient rebondir en 2024, notamment dans les marchés émergents.

Si un atterrissage en douceur de l'économie paraît crédible, Janus Henderson reste prudent, le ralentissement de l'inflation étant trop tardif pour empêcher une nouvelle détérioration du cycle de crédit.

Sur un plan plus positif, le dynamisme des ventes de titres de créances a signalé une forte demande de crédit mais cela pourrait ne pas durer.

La prime de risque sur la dette d'entreprise en catégorie investissement ("investment grade"), a baissé d'environ 19 points de base depuis le début de l'année et celle en catégorie spéculative par les agences de notation ("high yield") a chuté de 86 points de base, d'après S&P Global Market Intelligence.

(Chiara Elisei, version française Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)