La Chine va installer une base d'espionnage à Cuba, selon le WSJ

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Les drapeaux de la chine et de cuba[reuters.com]
(Crédits : Florence Lo)

par Matt Spetalnick et Dave Sherwood

WASHINGTON/LA HAVANE (Reuters) - La Chine a conclu un accord confidentiel avec Cuba afin d'installer une base d'espionnage dans l'île, rapporte jeudi le Wall Street Journal, une information mise en doute par les gouvernements américain et cubain.

Une telle installation permettrait à Pékin de recueillir des communications électroniques en provenance du sud-est des Etats-Unis, où se trouvent de nombreuses bases militaires américaines, et de surveiller le trafic maritime, a indiqué le journal, citant des responsables américains ayant connaissance de renseignements classés confidentiels.

Selon les responsables, un accord de principe a été trouvé entre Pékin et La Havane, la Chine devant verser "plusieurs milliards de dollars" à Cuba pour obtenir l'autorisation d'installer sa base sur l'île, selon le Wall Street Journal.

"Nous avons vu ce rapport. Il est inexact", a déclaré à Reuters John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison blanche, sans préciser quels détails étaient incorrects.

John Kirby a indiqué que les Etats-Unis étaient "réellement préoccupés" par la relation qu'entretiennent la Chine et Cuba et qu'elle faisait l'objet d'une surveillance attentive.

Le vice-ministre cubain des Affaires étrangères Carlos Fernandez de Cossio a déclaré que le rapport du Wall Steet Journal était "totalement mensonger et infondé", estimant qu'il s'agissait d'une invention de Washington pour justifier son embargo économique contre l'île.

Cuba rejette toute présence militaire étrangère en Amérique latine et dans les Caraïbes, a-t-il dit.

Un porte-parole de l'ambassade de Chine aux Etats-Unis a déclaré: "Nous n'avons pas connaissance de cette affaire et ne pouvons donc pas faire de commentaire pour le moment."

(Reportage Matt Spetalnick, Jonathan Landay, Doina Chiacu, Trevor Hunnicutt, David Brunnstrom, Patricia Zengerle, Dave Sherwood, Michael Martina, Kanishka Singh, Phil Stewart et Idrees Ali; version française Camille Raynaud)