Croissance ralentie dans le privé mais l'emploi en hausse

reuters.com  |   |  343  mots
Croissance ralentie dans le prive mais l'emploi en hausse[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

PARIS (Reuters) - La croissance de l'activité dans le secteur privé a sensiblement ralenti ce mois-ci en France sans toutefois décourager les chefs d'entreprise qui ont continué à recruter et dont le moral reste au beau fixe, selon les résultats préliminaires de l'enquête mensuelle d'IHS Markit publiée mercredi.

L'indice PMI flash composite, qui combine des éléments des indices des services et du secteur manufacturier, s'est établi à 57,8, un niveau en baisse par rapport à janvier (59,6) et inférieur aux attentes des économistes interrogés par Reuters (59,4).

Mais il reste nettement au-dessus de sa moyenne de longue période, établie à 53,9, ainsi que du seuil de 50,0 distinguant croissance et contraction de l'activité, sous lequel il n'a pas évolué depuis juin 2016.

Sa baisse est due autant à celle de l'indice des services qu'à celui du secteur manufacturier.

Le premier a reculé à 57,9, contre 59,2 en janvier, alors qu'il était anticipé par les économistes en léger repli à 59,0.

De même, l'indice du secteur manufacturier s'est replié à 56,1 en février contre 58,4 le mois dernier, un niveau là encore inférieur aux attentes des économistes, de 58,0 en moyenne.

L'activité est toujours portée par la croissance des nouvelles commandes, dont le rythme de progression a également ralenti tout en se maintenant à un niveau élevé.

Dans cet environnement, les entreprises ont continué à renforcer leurs effectifs comme elles le font depuis l'automne 2016. Elles l'ont fait à un rythme plus élevé que ces derniers mois, tout particulièrement dans les services qui sont revenus sur ce point quasiment sur leur plus haut depuis 2001 touché en décembre.

Le degré de confiance des chefs d'entreprise se situe de son côté à des plus hauts depuis le printemps dernier.

"Le moral reste au beau fixe", a déclaré Chris Williamson, économiste de Markit. "Les entreprises sont optimistes pour cette année, leurs anticipations sont au plus haut depuis près d'un an et, si vous voulez une indication sur la véritable force sous-jacente de l'économie, vous l'avez avec le rythme des nouvelles embauches", a-t-il ajouté.

(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)