Le climat des affaires s'est stabilisé en mai en Allemagne

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Le climat des affaires s'est stabilise en mai en allemagne[reuters.com]
(Crédits : Ralph Orlowski)

BERLIN (Reuters) - Le climat des affaires s'est stabilisé en mai en Allemagne après cinq mois consécutifs de détérioration, montre vendredi l'enquête mensuelle de l'institut Ifo, suggérant que le moral des chefs d'entreprise de la première économie d'Europe n'est pas trop affecté par les tensions commerciales internationales.

L'indice du climat des affaires calculé par l'Ifo s'est établi à 102,2 ce mois-ci, comme en avril, pour lequel il a été révisé en hausse de 0,1 point. Il s'agit d'un niveau légèrement supérieur aux prévisions des économistes interrogés par Reuters qui l'attendaient à 102,0.

Le marché intérieur, en particulier le commerce, la construction et les services, ont largement contribué à cette stabilisation tandis qu'il n'y a pas eu "d'euphorie" dans le secteur des exportations, commente Klaus Wohlrabe, économiste de l'institut munichois.

"La tendance à la baisse (...) s'est arrêtée", ajoute-t-il "L'environnement économique mondial est difficile, mais l'Allemagne tient bon."

La tendance à la baisse du climat des affaires n'est pas terminée, pense toutefois Andreas Scheuerle, économiste chez DekaBank. "Les nouvelles qui pleuvent actuellement sur les entreprises ne créent pas vraiment un climat positif", estime-t-il, évoquant l'éventualité de droits de douane américains sur les importations de voitures ou le contexte politique en Italie.

Il souligne que ces informations n'ont été connues que vers la fin de la période de l'enquête et qu'elles ne pèsent donc pas sur l'indice ce mois-ci.

L'économie allemande, fortement exportatrice, est confrontée aux risques de voir les Etats-Unis imposer de nouveaux tarifs douaniers sur les importations et sanctionner les entreprises allemandes qui commerceraient avec l'Iran.

D'autres indicateurs témoignent d'un ralentissement de la croissance allemande. Le moral des investisseurs reste à un creux de plus de cinq ans et celui des ménages se dégrade.

Le sous-indice de l'enquête Ifo mesurant les conditions actuelles a légèrement rebondi à 106,0 en mai, contre 105,8 en avril, alors que les économistes l'attendaient à 105,5.

Celui des anticipations s'est établi à 98,5, conformément au consensus.

(Michelle Martin; Bertrand Boucey et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, avec Marc Angrand)