LONDRES (Reuters) - La baisse de l'investissement des entreprises et la faiblesse de la consommation des ménages ont amené l'économie britannique à ne connaître qu'une croissance de 0,1% au premier trimestre, a annoncé vendredi l'institut national de la statistique (ONS), dont la deuxième estimation confirme la première.

Malgré les doutes exprimés par la Banque d'Angleterre (BoE), l'ONS maintient que la mauvaise météo ne peut pas expliquer à elle seule cette "piètre performance", conforme à ce qu'attendaient les économistes.

L'ONS perçoit au contraire une tendance longue de croissance ralentie.

L'investissement des entreprises a baissé de 0,2% au cours des trois premiers mois de l'année, son plus mauvais résultat depuis mi-2015.

La balance commerciale n'a apporté aucun soutien à la croissance et la consommation des ménages n'a progressé que de 0,2%, sa plus faible augmentation depuis le quatrième trimestre 2014.

"Globalement, l'économie a réalisé une piètre performance au premier trimestre avec un ralentissement de la croissance manufacturière et une faiblesse des secteurs liés à la consommation", a commenté Rob Kent-Smith, statisticien à l'ONS.

"Même si certains éléments montrent que le mauvais temps a pénalisé la construction et le commerce de détail, cela a été compensé dans une certaine mesure par une augmentation des approvisionnements énergétiques et des ventes en ligne."

Sur un an, la croissance de l'économie britannique au premier trimestre a été de 1,2%.

Seul le Japon a fait moins bien parmi les six pays du G7 ayant publié leurs chiffres du premier trimestre.

Tableau

(Rédaction de Londres; Bertrand Boucey pour le service français)