BONN (Reuters) - Les synergies potentielles réalisées par Bayer avec l'acquisition de Monsanto seront inférieures d'environ 300 millions de dollars (256 millions d'euros) à son précédent objectif en raison de cessions d'actifs plus importantes destinées à apaiser les autorités de la concurrence, a déclaré vendredi le géant allemand de l'agrochimie.

Lors de l'assemblée générale annuelle, le président du directoire, Werner Baumann, a de nouveau défendu cette opération, en dépit des obstacles pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence et des retards réglementaires.

"Je suis convaincu que cette acquisition présente un très grand potentiel de création de valeur pour notre groupe, nos actionnaires et nos clients", a-t-il déclaré.

Il a dit s'attendre à ce que l'opération, d'un montant de 62,5 milliards de dollars (53,4 milliards d'euros) dette incluse, soit approuvée et finalisée dans un proche avenir.

Si Bayer n'obtenait pas l'autorisation d'ici le 14 juin, Monsanto pourrait renoncer à cet accord et demander un prix plus élevé.

Le dernier grand obstacle à franchir consiste à obtenir l'approbation des régulateurs américains mais le groupe a déjà obtenu le feu vert du département de la Justice en échange de concessions supplémentaires.

Bayer a notamment accepté de céder des activités dans les semences à son compatriote BASF pour 7,6 milliards d'euros.

Bayer prévoit désormais que cette acquisition génère 1,2 milliard de synergies à partir de 2022, contre 1,5 milliard prévus lors de l'annonce de l'opération en septembre 2016.

(Patricia Weiss; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)